-Il fait chaud... Il fait trop chauuuuuuuuuuuuud...
Affalé sur la galerie, toutes les portes grandes ouvertes dans l'espoir
de ventiler un peu, Duo se liquéfiait.
-Trop chauuuuuuuud, je veux de la pluie...
-Ca va venir, déclara Wufei, assis près de lui, s'éventant
distraitement.
-Qu'est ce que c'est que ce pays, je veux mon humidité natale, moi!
-L'Angleterre est si humide que ça?
-T'as pas idée... Fait chauuuuuuuuud...
-Viens te baigner, suggéra Heero qui pataugeait dans la rivière
depuis le début de la matinée.
-Désolé, grommela Duo sans se redresser, mais je préfère
pas, je sais pas trop nager et j'ai pas confiance dans la rivière.
-Vous ne savez pas nager? S'étonna Wufei. Pourtant on vous a vu traverser
l'embouchure...
-C'est pas pareil, j'ai pied presque tout le long... J'ai jamais vraiment appris.
Je sais flotter, c'est le principal. Enfin, quand il y a pas trop de courant,
rectifia-t-il à contrecœur.
-Vous n'avez qu'à essayer le lac, proposa Wufei.
-C'est trop profond.
-Restez au bord. Et puis tant que Fei Long veille sur vous, vous ne risquez
rien.
-Hey, bonne idée ça!
-Et pourquoi pas Ichiro? Grommela Heero tout en remontant sur la berge, un
poisson dans les mains.
Duo avait remarqué que les deux gardiens avaient chacun leur dragon
préféré. Ce qui semblait logique vu que Ichiro était
le dragon de la rivière d'Heero et Fei Long celui du lac de Wufei. C'était
amusant de les voir se chamailler au sujet de leurs dragons, la taille d'Ichiro
étant le sujet de chamaillerie le plus fréquent.
-Ichiro essaye de me couler toutes les cinq minutes, y'a pas moyen!
-Je croyais que tu aimais jouer avec lui?
-Quand j'ai pied! Tu veux venir Wufei?
Le Chinois lui jeta un petit sourire satisfait, le remerciant de l'invitation.
-Non, merci, plus tard peut être.
-A plus tard alors! Lança Duo, passant par le gué de la rivière.
oOo
Dix minutes plus tard, l'Anglais était affalé sur le dos de Fei
Long, la joue posée entre ses cornes, le dragon flottant paresseusement
sur le lac. Il n'avait pas cru que le grand dragon blanc le laisserait le coller
comme ça; il était bien plus réservé que son congénère
et jusqu'à présent n'était jamais venu quêter une
caresse. Pourtant il n'avait pas protesté quand Duo s'était servi
de son grand corps comme d'une bouée, et s'était même glissé
de son propre chef sous lui. C'était agréable de flotter si sereinement,
les bras et les jambes dans l'eau fraîche du lac, sa joue pressée
contre la crinière soyeuse de la bête.
-Ha, ce qu'on est bien, murmura l'Anglais en lui grattant la mâchoire.
Le grand dragon blanc soupira de bien être, son dos se soulevant amplement.
-Toi aussi Fei Long?
Il aurait juré que le dragon blanc ronronnait.
Quelque chose de solide effleura soudain le pied de Duo, qui flottait dans
l'eau du lac et le chevalier fit un bond, manquant tomber du dragon blanc.
-EEP!!!!
Il se rattrapa à une corne de Fei Long et empoigna son cou à
bras le corps, cherchant ce qui l'avait surpris.
Fei Long flottait de tout son long dans l'eau, presque immobile, donc ce ne
pouvait pas être lui. En fait, c'était probablement plutôt
Ichiro, qui pataugeait un peu plus loin, jetant des regards faussement innocents
à Duo.
C'était inquiétant comme Duo arrivait à interpréter
leurs expressions... Il se demandait parfois à quel point ils étaient
intelligents. Bien plus que la plupart des animaux qu'il connaissait en tout
cas, Daisy comprise.
Ichiro le poussa une deuxième fois et mordilla le flanc de Fei Long,
le faisant sursauter. Duo dut s'agripper fermement à sa crinière.
-Ha tu le prends comme ça.
La bataille d'eau qui s'ensuivit fut une perte de temps pour Duo. Non seulement
il ne flottait pas aussi bien que les deux dragons, mais les deux bestioles
avaient des écailles; ça ne leur faisait absolument rien de se
faire mouiller.
Finalement, Duo décida de sortir de l'eau. S'il buvait la tasse encore
une seule fois, il allait se changer en poisson. Et puis même s'ils lui
donnaient de l'exercice en le forçant à leur patauger après,
il commençait quand même à avoir froid. Et c'était
pas un yukata trempé qui allait le réchauffer... en fait, mis
à part l'empêcher de nager correctement et de se coller à
sa peau quand il émergeait, il ne faisait pas grand-chose d'utile.
Après un rapide coup d'œil pour s'assurer que Heero n'était
pas dans les parages, il dénoua la ceinture.
Les deux dragons le regardaient. Il se sentit gêné pendant une
seconde. C'était stupide, ce n'étaient que des animaux, mais ils
étaient si intelligents qu'il avait du mal à les considérer
comme tels. Bah, de toute manière, même s'ils étaient assez
intelligents pour remarquer la différence entre nu et habillé,
il manquait probablement un peu d'écailles à leur goût.
Allez, zou, à poil.
oOo
Fei Long s'éventa avec sa queue.
/Seigneur./
Ichiro le poussa du bout du nez.
/Tu voulais pas me croire, je te l'avais dit pourtant./
/Excuse-moi si je ne passe pas mon temps à essayer d'espionner notre
invité./
/Et tu fais quoi là maintenant?/
/... c'est différent. C'est lui qui s'est déshabillé sous
notre nez./
Le dragon blanc admira la vue des fesses musclées qui s'éloignaient
encore quelques instants avant de secouer la tête et de disparaître
sous l'eau.
/D'un autre côté, ça ne l'empêchera pas d'être
furieux quand il découvrira la vérité./
Ichiro soupira et le rejoignit sous l'eau, s'enroulant autour de lui.
/Il faut vraiment qu'on lui dise?/ protesta-t-il en soupirant.
/Tu crois vraiment qu'on arrivera à le lui cacher encore longtemps?
Contrairement à ce que tu as l'air de croire, il est intelligent. Pour
le moment il est encore en train de s'adapter, mais il y aura bien un jour où
il réalisera qu'il n'a encore jamais vu Ichiro et Heero en même
temps, et là... Nous sommes chanceux qu'il ne connaisse rien à
la mythologie japonaise ou il aurait deviné dès le départ./
/Comment tu crois qu'il réagira si on le laisse deviner tout seul?/
/Tu te rappelles comment il a réagi à Quinze?/
Le dragon vert rabattit les oreilles en arrière.
/... il va croire qu'on se foutait de sa gueule tout du long, hein?/
/Probablement./
Ichiro se détacha de son amant et se lança à la poursuite d'une carpe qui passait par là. Fei Long ne commenta pas.
S'ils avaient été humains, il aurait proposé une séance
d'entraînement pour évacuer sa frustration, mais se battre en tant
que dragons avait des conséquences bien plus graves. Leurs griffes perçaient
leurs écailles aisément et quand aux répercussions magiques,
ce n'était pas le moment d'infliger une inondation aux villageois.
Il attendit qu'Ichiro revienne, cessant sa poursuite agressive des bancs de
poissons ayant le malheur d'être dans les parages, et le caressa doucement
du museau.
/Tu as peur de sa réaction?/
Le jeune dragon se détourna.
/... non./
/Menteur./
Ichiro s'absorba dans la contemplation d'une algue qui chatouillait sa patte
arrière.
/J'ai juste-- Tu sais comment les villageois réagissent toujours quand
ils réalisent que je suis un kami. Soudain, je ne suis plus une personne,
juste un être à adorer et craindre de loin,/ ajouta-t-il, grondant
sourdement. /Ca m'énerve de ne jamais pouvoir parler d'égal à
égal avec d'autres que toi./
Fei Long hocha la tête lentement, reconnaissant le problème d'Ichiro.
Lui-même n'avait jamais connu que l'adoration et le respect des hommes
depuis sa naissance. Il le tenait comme acquis et ne désirait rien d'autre
venant des êtres humains. Ce qui était peut être la raison
pour laquelle il avait cherché un compagnon dragon... Mais Ichiro était
différent.
/Je n'ai pas peur de sa réaction,/ répéta le dragon vert-bleu.
Il n'avait pas l'air extrêmement convaincu.
/Alors de quoi as-tu peur?/ répliqua Fei Long doucement.
/... qu'il s'en aille./
/Plus on attend et plus il risque d'être furieux, et plus il sera furieux,
plus loin il partira./
Pendant un long moment, Ichiro ne répondit pas. Finalement le dragon
blanc vint le pousser du museau.
/... Encore quelques jours... S'il te plaît.../
Fei Long poussa un soupir et le poussa gentiment vers la rive.
/D'accord, d'accord. Mais pas trop longtemps non plus/ accepta-t-il d'un air
incertain. /Il est bientôt l'heure de manger, on devrait rentrer./
Le dragon vert releva la tête, l'air de se sentir un peu moins déprimé.
/Ah oui, tiens. Je devrais peut-être attraper quelques poissons./
/J'en connais un qui va être ravi/ ricana Fei Long en retournant vers
le bord du lac.
oOo
-Ta bête me regarde.
Heero était nez à nez avec la jument de guerre et ils se regardaient
mutuellement d'un air dubitatif.
-Elle s'appelle Deathscythe, déclara Duo en se redressant du curage
de sabot de sa jument, et c'est normal qu'elle se méfie de toi si tu
la regardes comme ça.
-Je n'aime pas les chevaux, déclara Heero.
-Je croyais que les samouraïs montaient à cheval?
-Tu sais combien ça coûte un cheval ici?
Ouais, il savait pas monter plutôt. Ca ressemblait fort au gamin d'éluder
ses questions gênantes en posant une autre question. Plus ça allait,
plus Duo arrivait à comprendre leur manière de penser. Mais généreusement,
il décida de laisser Heero croire qu'il avait réussi à
changer la conversation discrètement.
-Ouais, on a pas arrêté de me proposer de l'acheter, mais je la
vendrai jamais ma toute belle. Hein, je te vendrai jamais?
-C'est de la zoophilie, marmonna Heero.
-C'est pas moi qui papouille Fei Long comme tu le fais, rétorqua Duo
en reposant le sabot de Deathscythe.
-Là il t'a eu, signala Wufei.
Il était assis sur une couverture étalée sur le sol de
la clairière, contemplant le crépuscule sur le lac en contrebas.
-Tu veux que j'arrête de papouiller Fei Long? S'enquit Heero, se détournant
de la jument.
-Je n'ai jamais dit ça, répondit sereinement Wufei.
-Hé Fei, tu t'aperçois que tu encourages Heero à être
zoophile?
Wufei lui jeta un regard amusé mais ne prit même pas la peine
de répondre. L'Anglais soupira et assena une petite tape sur le dos de
Deathscythe, la laissant partir brouter. Puis, imitant Heero, il vint s'asseoir
sur la couverture, près de Wufei, et regarda le soir tomber.
C'était beau. C'était orange, puis rouge, puis mauve, violet,
puis noir. L'air était empli de cris d'oiseaux, de grenouilles, de cigales...
de bruits de kimonos qu'on froisse...
En fait, le noir et les bruits, c'était très... métaphysiquement
plafonnique.
Duo garda ses yeux fermement fixés sur la première étoile.
-Wu, Heero, vous seriez pas en train de vous bisouiller par hasard?
Il entendit Wufei se racler la gorge et Heero marmonner un juron.
-On était là pour regarder les étoiles, ajouta-t-il avec
un petit rire presque pas nerveux.
-Si tu veux je peux te montrer ma lune, répliqua Heero du tac au tac.
Un bruit de claque sur de la peau se fit entendre. Duo se demanda si le chant
rituel de plafond, plafond, plafond, était approprié quand il
se trouvait à l'air libre. Enfin, métaphysiquement parlant, c'était
juste un plafond très, très élevé.
-Sois poli, tu veux?
Heero grogna, pas content.
-Si tu crois que je vais te laisser me battre sans réagir... Pour la
peine, je m'en vais, déclara-t-il en se relevant.
Il n'alla pas bien loin, se contentant d'enjamber Duo pour s'asseoir lourdement
de l'autre côté.
Duo resta figé sur place. Le plafond l'avait trahi.
-Alors, t'as vu la lune? Murmura le petit brun d'un ton moqueur.
L'Anglais lui fila un coup de coude.
-Silence, peste. Un de ces jours je vais te fourrer dans un pantalon et boucler
une ceinture de chasteté par-dessus.
-C'est quoi? demanda Heero innocemment.
Duo prit grand plaisir à la lui décrire dans les moindres détails.
Il y eut un petit moment de silence.
-Plus d'enjambements sans hakama, d'accord.
Les deux garçons aux yeux bleus prétendirent ignorer les gloussements
venant de Wufei.
-Pourquoi on regarde le ciel déjà?
-C'est le Tanabata.
Duo tourna la tête pour essayer de voir Wufei dans la pénombre.
-C'est quoi le tanamachin?
-La fête des étoiles.
-Vous avez des tonnes de fêtes bizarres dans le coin. La fête des
cerisiers, la fête des poupées, les chiffres trois-cinq-sept...
-Parce que fêter la mort atroce d'un homme il y a plus de mille quatre
cent ans, c'est plus normal?
-... touché. Alors, comment est-ce qu'elle a commencé cette fête?
-Et zut, Wufei est lancé, marmonna Heero tout en se tortillant pour
trouver une position confortable.
-Silence, gamin, ça ne te fera pas de mal de rafraîchir ton éducation.
Il y a très longtemps, Ten-Kô, le dieu du ciel, avait une fille
appelée Orihime. Orihime était une tisserande. Sa tâche
était de tisser les vêtements des dieux. Elle ne faisait rien d'autre
de toute la journée. Son père Ten-Kô s'inquiéta de
la voir travailler sans relâche, et décida de lui présenter
un garçon venant de l'autre côté de la rivière Amanogawa.
Wufei traça la Voie Lactée du doigt.
-Est-ce que la rivière Amano machin elle a un dragon?
Les deux Asiatiques en restèrent sans voix.
-... Alors ça j'en sais rien, répliqua Heero. Fei?
-Moi non plus, admit Wufei, vaguement ébranlé. Mais c'est une
question pertinente.
Duo ricana. Pour une fois il avait réussi à les surprendre.
-Continue l'histoire, demanda-t-il en lui donnant un petit coup de coude.
-Le nom du jeune homme était Hikoboshi, le vacher. Tout comme Orihime,
Hikoboshi travaillait sans relâche. Dès qu'ils se rencontrèrent,
ils tombèrent amoureux, et ne se quittèrent plus. Malheureusement,
leur bonheur voulait dire qu'ils accordaient moins d'importance à leurs
tâches. Les vaches tombèrent malades et les vêtements des
dieux s'usèrent. Ten-Kô se mit en colère et interdit à
Orihime de rencontrer Hikoboshi. Il les sépara en emmenant sa fille de
l'autre côté de la rivière Amanogawa. Cela rendit les deux
amoureux si tristes qu'ils ne pouvaient plus travailler du tout. Ten-Kô
se laissa fléchir et accepta de les laisser se rencontrer une fois par
an, s'ils travaillaient dur.
-Une fois par an? L'interrompit Duo. Oh les pauvres. Il est dur, le vieux.
Wufei eut un petit rire.
-Certes. Maintenant ils travaillent aussi dur qu'ils le peuvent afin de pouvoir
se rencontrer. Pour les aider, les hommes souhaitent qu'il ne pleuve pas ce
jour-là, car s'il pleuvait le niveau de la rivière Amanogawa deviendrait
trop haut pour être traversé. C'est de cela qu'est née la
fête.
Duo se tut quelques instants, réfléchissant.
-Comment ils font le vœu?
-Nous attachons un morceau de papier sur lequel est écrit notre souhait
à une branche de bambou.
-Oh. C'est mignon, décida-t-il après quelques secondes de réflexion.
Tu trouves pas, Hee...
Il se rendit compte soudain que la chaleur qu'il sentait contre son dos, c'était
Heero pelotonné contre lui.
-Heuu... Heero?
Le petit brun marmonna dans sa barbe, à moitié endormi, et ne
bougea pas. Duo resta tendu quelques secondes, puis décida qu'il n'était
pas en train de se faire molester; Heero ne le touchait même pas, et c'était
juste le haut de son torse qui était proche de son dos. Il jeta quand
même un coup d'œil gêné à Wufei.
-Ne vous en faites pas, Heero est comme un chat. Il cherche la chaleur.
-S'il s'habillait plus il n'aurait pas à la chercher, grommela l'Anglais.
-Détendez-vous un peu, lui conseilla le Chinois.
-Détends-toi toi-même, répliqua Duo, c'est toi qui es assis
raide comme un piquet depuis tout à l'heure. Et puis arrête de
me vouvoyer, ça me fait bizarre.
Wufei le dévisagea en silence, puis s'allongea sans façons près
de lui.
-Merci, dit-il d'une voix douce.
-Heu, merci quoi? Demanda l'anglais confus.
Derrière lui, Heero remua, se pelotonnant un peu plus près.
-De l'autoriser à employer une manière de parler moins formelle.
-J't'ai jamais autorisé, toi, répliqua Duo, surpris.
-Heero est un sale gosse mal élevé.
-Heh. C'est vrai.
-J'vous entends toujours, grommela le Japonais.
-On n'a jamais caché notre opinion de toi, répondit Duo en riant.
Heero lui enfonça un doigt dans les côtes pour la peine. Duo se
retint de tout son être de bouger de peur de révéler son
point faible à Heero: il était chatouilleux.
Wufei roula légèrement sur le côté; Duo réalisa
qu'ils étaient pratiquement nez à nez et maudit l'obscurité
qui l'empêchait de voir son expression. Il ne fut sûr de ce qui
se passait que quand il réalisa que Wufei était en train de tâtonner
derrière lui, et sentit une traction sur sa natte.
-Qu'est-ce que c'est que ça encore? pesta le Chinois.
-Je crois que c'est ma natte, Wufei, dit-il avec un peu de gêne.
-... oh.
Il y eut un petit moment de silence.
-Désolé, j'étais couché dessus.
-... C'est pas grave, répondit l'Anglais à voix basse.
Bizarrement, pour une fois il ne ressentait pas l'envie d'arracher sa natte
des mains de l'offenseur. Sûrement parce que celui-ci, connaissant les
tracas des cheveux longs, les traitait avec respect.
Il se demanda ce que Wufei voyait; lui, il ne voyait que la forme générale
de son visage, la ligne de son nez...
Lentement, il s'endormit, allongé entre ses deux hôtes.
oOo
Duo se réveilla à l'aube avec Heero pressé contre son
dos, Wufei tourné vers lui, le bout de sa natte dans sa main, et la gorge
qui le grattait atrocement.
Ca lui apprendrait à dormir dans la rosée.
-AAAT-CHA!!!
[Où l'on en a marre du poisson ] [Où l'on découvre enfin la manière...]