La Semaine de Heero

Tit mot de k008 : je voulais juste remercier les personnes qui m'ont écrit pour me poker et me faire savoir qu'ils attendaient avec impatience ce prochain chapitre. Ça veut dire que je ne travaille pas pour rien ! Sans ces personnes qui m'ont écrit, ce chapitre aurait probablement pris encore plus de temps avant d'être terminé en français. Et puis je veux en rassurer quelques-uns: ça va peut-être arriver encore que ça me prenne du temps pour faire les traductions des prochains chapitres mais je ne vais pas arrêter : c'est trop amusant !!
Asuka: :-P moi ca me donne une excuse pour pas le traduire moi-même alors soyez sûrs que je vais la poker pour qu'elle continue. XD

Le tour de Trowa

Trowa s'éloigna de la porte du hangar d'un bond pour que Heero ne le voie pas. Le pilote japonais, portant en tout et pour tout son débardeur et ses affreuses godasses jaunes, sortit du hangar sans même le remarquer. Adossé au mur, Trowa saisit l'opportunité d'examiner le pilote de près. La dernière fois qu'il l'avait vu nu, il avait été couvert de bandages et Trowa avait été plus occupé à soigner ses brûlures, coupures et fractures diverses qu'à mater.

Heero avait bronzé durant son temps sur Terre, perdant la pâleur caractéristique des Coloniaux. Quelques cicatrices marquaient son corps compact, guidant les yeux le long des lignes de son corps, soulignant le jeu de la peau sur ses muscles secs.

Trowa ajusta ses jeans, qui étaient soudainement devenus trop serrés. Heero n'avait pas semblé comprendre les appétits charnels, pendant les quelques semaines après son autodestruction où il était resté au cirque. Il aurait été presque pédophile ne serait-ce que de penser à tenter le coup à ce moment, même si la présence de Cathy n'avait pas jeté un froid sur son intérêt déjà plus que vague. Mais maintenant... Maintenant la situation était définitivement différente.

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Heero se dirigea vers le robinet et l'ouvrit, mouillant sa main, et commença à laver l'arrière de ses cuisses. Ce n'était pas facile -- surtout parce que ça n'était pas tout sortit, et que c'était difficile de glisser ses doigts en lui à partir de cet angle. Il aurait préféré aller prendre une douche et se laver avec du savon, mais il ne désirait pas particulièrement se promener dans la maison avec du sperme lui dégouttant le long des jambes et sur le sol. Les autres pilotes étaient déjà assez timides autours de lui.

Il se sentait un peu... bizarre. Son corps le démangeait encore un peu, et il n'avait pas joui. C'était avec surprise qu'il admettait en avoir besoin. Il ne comprenait pas comment, avec la façon dont Wufei avait utilisé son corps--l'autre pilote n'avait même pas touché son sexe et n'avait engagé aucune sorte de préliminaires, pas même ce qui comptait comme préliminaires pour des tigres en rut -- comment il avait pu avoir une telle réaction. Cependant, il y avait quelque chose de profond et de primitif dans le rythme du va-et-vient, le contact d'un corps contre un autre corps, qui avait fait ressortir ses instincts les plus basiques. Même si lui, Heero, n'avait ressenti aucune envie d'avoir des relations sexuelles au début, son corps n'était pas resté du même avis que lui longtemps, et même maintenant, alors que c'était terminé, son érection persistait.

Il aurait pu ignorer cela, et se trouva en fait vaguement ennuyé par l'idée de valider le fait que Wufei l'avait affecté, mais il n'y avait aucune raison logique pour refuser de soulager cette tension... mais ça pouvait attendre après qu'il se soit lavé.

Heero entendit le gravier crisser sous les pas de quelqu'un, et leva les yeux pour voir Trowa approcher. Il fronça un peu les sourcils --l'autre pilote était entre lui et le hangar, il aurait dû le remarquer avant ça. C'était une défaillance impardonnable.

Il ne permit pas à ses pensées d'apparaître sur son visage pendant qu'il se redressait, se contentant d'un petit salut de la tête en signe de reconnaissance avant de se retourner vers le robinet.

"Heero."

Heero lança un regard par-dessus son épaule, levant un sourcil. Le visage de Trowa était -- comme d'habitude--indéchiffrable, mais il avait répondu à sa salutation. Que voulait-il ?

"Tu penses que tu peux durer encore un tour?" demanda Trowa tout en continuant d'approcher.

Heero eut besoin de quelques secondes pour comprendre la question. 'Oh.' Même exposé comme il l'était, et avec du sperme qui dégoulinait d'entre ses cuisses, Heero n'avait pas pensé à ça. C'était... Trowa. Trowa qui avait un visage aussi peu expressif que celui de Heero, qui donnait encore moins l'impression qu'il avait des envies charnelles que Heero lui-même ne le faisait -- Trowa, qui avait baissé son regard sur les jambes et les fesses nues de Heero, Trowa dont la bouche s'étirait maintenant en un sourire presque invisible. C'était de l'appréciation, reconnut le Japonais.

Merde. En considérant à quel point les autres pilotes avaient été craintifs, Heero avait calculé qu'il aurait au moins quelques heures avant qu'un autre ne l'approche. Il semblait qu'il s'était trompé. Son intention de prendre une douche et retourner à ses réparations sur Wing devrait attendre.

"Si nécessaire," répondit Heero en ravalant un soupir. L'autre garçon était très proche maintenant, nota-t-il.

Juste avant que Trowa n'entre en contact avec Heero, il ralentit sa course pour se mettre à marcher autour de lui lentement. D'une certaine façon, c'était un peu énervant --Trowa était très familier avec les grands prédateurs, se rappela Heero, et c'était presque comme ses lions tournaient autours d'une proie.

"Si c'est trop douloureux, je peux attendre," dit Trowa tout en continuant de tourner autours de Heero, sans cesser pour autant de le reluquer. "Wufei a été brutal," continua-t-il. Ses mains bougèrent de façon presque imperceptible sur ses hanches, tirant sur le tissu de ses jeans, et Heero fut soudainement très conscient de la bosse sous le denim trop serré. Ses yeux durent s'agrandir, ou peut-être que Trowa était tout simplement trop observateur. "J'ai regardé," avoua-t-il sans gêne, passant une main sur le flanc de Heero, remontant son débardeur. "Est-ce que ça te dérange ?"

Après le choc d'avoir été touché avec tant de désinvolture, Heero eut besoin de quelques secondes pour formuler une réponse.

"...Je m'en fous. Mais ça pourrait déranger Wufei."

Mais bon ! pensa Heero. Wufei ne savait pas et le lui dire ne ferait que créer des tensions au sein du groupe. Si de regarder mettait Trowa dans un état d'excitation élevé, il n'avait pas l'intention de le lui dire. Le but était pour eux faire descendre la pression après tout. Si ce n'était pas satisfaisant, ils n'auraient qu'à se la secouer chacun dan son coin comme ils le faisaient avant. Non ? Subvenir à leurs petits fantasmes particuliers n'était pas si gênant de toutes façons, aussi longtemps qu'aucun d'entre eux n'insistait pour essayer le bondage sadomaso. Ou n'importe quoi qui impliquerait des animaux ou des matières fécales.

Trowa ne semblait pas s'en faire, toute sa concentration était fixée sur ses mains qui étaient en train de glisser le long de la colonne vertébrale de Heero ... puis un peu plus bas.

"Alors il aurait dû t'aborder dans un endroit plus privé," commenta-t-il nonchalamment.

Sa main passa dans le creux du dos de Heero, puis ses doigts se faufilèrent avec désinvolture entre ses fesses. Peu importe la réponse que Heero avait eu l'intention de donner, elle se perdit.

Une autre erreur de calcul. Heero était encore empli du sperme de Wufei et pourtant, cela ne semblait pas déranger Trowa. Pendant que Heero essayait de comprendre, le bout des doigts de Trowa effleura son entrée. Heero gémit faiblement. Ça ne faisait pas vraiment mal, mais il était encore sensible.

Trowa s'arrêta.

"J'arrête si je te fais mal," murmura-t-il.

"Ca va," dit brusquement Heero. "Je peux en endurer beaucoup plus que ça. Je ne m'attendais juste pas à ce que tu fasses ça."

Trowa lui lança un regard qui pouvait seulement être interprété comme libidineux, et glissa un doigt à l'intérieur de Heero.

"Où veux-tu faire ça ?" demanda-t-il avec désinvolture. Il aurait pu demander où ils voulaient dîner.

"Je... m'en fiche," réussit à dire Heero. C'était si... si bizarre d'avoir quelque chose à l'intérieur de lui de nouveau. "Ce n'est pas à propos de moi."

Trowa eut un sourire bizarrement moqueur.

"A genoux, alors."

Heero regarda le sol --il y avait des cailloux par terre. Souffrir ne lui faisait pas peur, mais ça ne voulait pas dire qu'il recherchait les occasions de s'esquinter sans raison.

"Peut-être pas ici," commenta-t-il.

Il sentit les doigts de Trowa sortir de lui et fronça légèrement les sourcils, analysant la sensation bizarre de vide.

"Où alors ?" lui demanda l'acrobate tout en pressant son corps contre le sien.

Son érection était pressée contre la hanche de Heero. Le Japonais se tendit un peu, mal à l'aise avec le contact rapproché. Trowa contredisait aujourd'hui toutes les conclusions que Heero avait tirées sur le pilote de L3. Cette désinvolte facilité avec laquelle il le touchait était peut-être la plus déconcertante --le toucher de Quatre était exquis de par sa politesse et sa courte durée, et celui de Duo avait une certaine ferveur, et celui de Relena était juste simplement désespéré, mais ça... Heero ne pouvait le comprendre. C'était comme si Trowa était intéressé par son corps -- mais pas comme un outil.

Sa confusion s'amplifia encore quand les mains de l'acrobate glissèrent autours de sa taille, descendant plus bas, caressant les boucles rampant vers son nombril.

"Je ne vais pas attendre cent ans," Yuy, l'informa-t-il, sa voix soudainement âpre.

Heero se libéra des bras de Trowa-- pas parce qu'il se sentait menacé, non, vraiment pas -- et jeta un coup d'œil à la ronde pour trouver une place où s'agenouiller confortablement. Il y avait un morceau de gazon à quelques pas de là, entre quelques buissons. Ils ne seraient probablement pas espionnés. Être observé pendant qu'il avait des rapports sexuels et ne pas en être conscient n'était pas quelque chose qu'il voulait répéter pour l'instant.

Il alla se poster sur le gazon et se tourna pour regarder Trowa, ne sachant pas vraiment quoi faire. Trowa avait prit le contrôle de la situation et si ça l'excitait, Heero ne devait pas essayer d'empêcher ça. Mais ça voulait dire qu'il était désorienté, parce que son camarade prenait son temps pour lui donner des instructions.

Trowa lui sourit nonchalamment, glissant une main sur son torse, remontant le débardeur.

"Enlève ça," demanda-t-il doucement.

Heero obéit sans commenter. Wufei n'avait pas été ennuyé par les vêtements qu'il avait porté --merde, il n'avait même pas entièrement enlevé ses shorts --mais peut-être que ça avait juste été qu'il était si pressé. Trowa semblait préférer prendre son temps.

L'adolescent aux yeux verts était derrière lui maintenant, et Heero se tendit, ressentant le besoin de se retourner. Avant qu'il ne le fasse, il sentit une main sur son épaule lui donnant une légère poussée. Il s'agenouilla docilement, se sentant un peu nerveux pour une quelconque raison. Il essaya de se calmer. Ce n'était pas comme s'il était encore vierge, et de toute façon, qu'est-ce que ÇA pouvait faire ? Il savait à quoi s'attendre maintenant, non ? Ça ne pouvait pas être si différent que ce que ça avait été avec Wufei.

Mais au moins avec Wufei ça avait été rapide et furieux. Il n'avait pas eu le temps de penser, et d'attendre, et de se demander ce qui allait se passer. Maudit Trowa, comment osait-il prendre tout son temps.

Du coin de l'œil, il pouvait voir le bâtard aux yeux verts enlever son chandail tout en écartant un peu les jambes de Heero du pied, toujours avec cette étonnante désinvolture. On aurait dit qu'il faisait ces choses et pire encore tous les jours. Il semblait presque blasé. Heero ne savait pas s'il devait être admiratif ou offensé.

"J'aurais aimé être là depuis le début," commenta négligemment Trowa. "J'aurais aimé entendre la proposition de Wufei."

'Quelle proposition?' pensa Heero, mais il ne commenta pas.

Le son de sa fermeture éclair était anormalement forte, tout comme le bruissement de ses jeans glissant sur ses jambes et tombant autour de ses chevilles. Il les poussa sur le coté puis s'agenouilla entre les jambes de l'Asiatique, ses genoux contre les mollets de Heero, ses cuisses nues effleurant l'arrière de celles de Heero.

"J'imagine que tu as du lubrifiant avec toi," demanda-t-il tout en frottant lentement son érection contre les fesses de Heero.

L'adolescent japonais hocha la tête, cherchant dans sa chaussette, essayant de ne pas se concentrer sur la sensation de la queue de Trowa sur sa peau. D'après ce qu'il pouvait sentir et ce qu'il avait vu, Trowa était plus long que Wufei, même s'il n'était pas vraiment plus large. Il se demanda s'il irait vraiment plus profondément, et si ça changerait vraiment quelque chose pour ce qu'il allait ressentir. Pas qu'il ait peur que ça fasse mal ou n'importe quoi du genre, mais l'idée était... intrigante.

Derrière lui, Trowa couvrit rapidement ses doigts de lubrifiant, puis en glissa un à l'intérieur, puis un autre. Comme il n'y avait pas longtemps que Wufei l'avait pris, Heero était encore partiellement étiré, pas que ça fasse vraiment une différence. Il était si étroit autours des doigts de Trowa que le garçon à la mèche avait de la difficulté à accepter l'idée que n'importe quoi de plus gros puisse entrer, même si l'expérience précédente avait prouvé que ça se pouvait.

Le garçon aux yeux verts poussa Heero en avant pour avoir un meilleur accès, faisant un petit bruit d'appréciation quand l'autre garçon s'appuya sur ses mains. Les muscles de son dos étaient légèrement contractés à cause de la position et roulaient sous sa peau. Trowa sourit, faisant remonter sa main libre le long du flanc de Heero. Pas une seule once de gras sur son corps, mais des cicatrices en abondance, tout comme sur son propre corps. Sa main passa sur le torse, cherchant ses mamelons, et il ne put résister à l'envie de les pincer légèrement.

Heero sursauta sous lui, puis lui lança un regard noir par-dessus son épaule.

"Qu'est-ce que tu fais ?" grogna-il en direction de Trowa.

C'était dommage. Heero ne semblait pas en savoir beaucoup sur la manière d'utiliser son corps pour le plaisir. Trowa tordit ses doigts à l'intérieur de l'autre garçon.

"Est-ce que je brise les règles ?"

Quelques secondes passèrent avant que la bouche de Heero ne s'ouvre et qu'il n'essaye de répondre.

"Tu n'es pas supposé... me causer de la douleur volontairement."

Ça ne pouvait pas avoir fait mal. Heero pouvait redresser sa propre jambe cassée, il ne devrait même pas sentir un simple pinçon. Mais il ne savait pas comment interpréter ce que Heero venait de dire d'une autre façon... Trowa recommença à frotter son téton, faisant rouler la chair plus prudemment entre ses doigts.

"Je refuse de croire que je te fais mal."

Il frotta un peu plus, faisant en même temps travailler ses deux doigts à l'intérieur de Heero, se mordant la langue pour se forcer à être plus patient. Environ une minute plus tard, Heero accepta le toucher et se relaxa. Trowa pinça une fois de plus, vérifiant --pas de protestations, soit Heero dissimulait la douleur assez profondément pour que Trowa ne puisse s'en rendre compte, soit il avait décidé que finalement ça ne faisait pas mal du tout -- puis il commença à faire glisser sa main vers le bas, sur l'estomac de Heero. Il trouva son érection le caressa jusqu'à ce qu'il soit pleinement dur.

Heero commença à pousser dans la main de Trowa. Le garçon aux yeux verts sourit, et fit entrer un autre doigt en Heero, profitant de sa distraction. Ses longs doigts trouvèrent une petite bosse située profondément à l'intérieur de lui. Heero sursauta et s'étouffa sur un gémissement, ses bras manquant de lâcher. De grands yeux bleus fixèrent Trowa par-dessus son épaule. Trowa gloussa en voyant la surprise si facilement identifiable dans ses yeux.

"Je vais m'assurer que tu aimes ça," expliqua Trowa doucement.

Heero fronça les sourcils. "Je peux me masturber moi-même. Je n'ai pas besoin d'aide," grommela-t-il, ne réussissant pas à sembler vraiment ennuyé. "Je n'ai pas besoin d'aimer ça. Perds pas ton temps," persista-t-il quand même.

"Mmm..." Trowa n'était pas certain que Heero pourrait comprendre sa préférence pour un plaisir mutuel.

"Eh bien, si tu aimes ça, peut-être que tu me retourneras la faveur quand ce sera mon tour."

La confusion s'effaça du regard de Heero.

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"Peut-être que tu me retourneras la faveur quand ce sera mon tour."

Oh. Ça semblait raisonnable. Oui, c'était très logique. Ça ne dérangeait pas Heero de ne pas avoir de satisfaction personnelle, mais Trowa allait probablement préférer éprouver du plaisir à être pris. Bien, alors... Si c'était un échange, tout était correct. Pas de dettes. Pas de faiblesses. Trowa pouvait continuer à le masturber.

Bien sûr, ce fut quand Heero décida que ça ne lui dérangeait pas que Trowa retira sa main. Il aurait protesté mais il sentit alors les doigts de Trowa effleurer ses fesses, et puis ses pouces les écarter de façon à ce qu'il soit grand ouvert. Il baissa sa tête, ses épaules se tendant un peu contre sa volonté. Pourquoi cet idiot de Trowa allait-il si lentement ? C'aurait presque pu être qualifié de guerre psychologique.

Il se prépara mentalement en sentant finalement le bout du membre de Trowa le pénétrer, se rappelant avec quelle force Wufei était entré en lui. Mais bien sûr son co-équipier n'accéléra pas.

"Merde... tu es si étroit..." soupira Trowa tout en continuant d'entrer et de sortir de Heero lentement, ne poussant en lui jamais plus que son gland.

Heero grogna doucement. Il se sentait bizarre à chaque fois que la base de son gland passait son anus seulement pour en ressortir encore, étrangement conscient de cette partie de son corps. Après un moment, il commença à frissonner.

Est-ce que Trowa ne pousserait jamais plus profond ?

Un léger contact contre son anus surprit Heero. Qu'est-ce que c'était ? Ce n'était pas la queue de Trowa ; c'était quelque chose d'autre, quelque chose de plus mince et de plus petit. Un doigt ? Trowa faisait... quelque chose de complètement incompréhensible encore une fois, touchant simplement l'anneau de muscles qui entourait son membre. Le contact additionnel envoyait d'étranges picotements dans les muscles de Heero.

"Tu aimes ça ?" murmura Trowa. "Tu me veux plus profondément ? Je veux t'entendre..."

Heero grogna --gémit--, obéissant, les sons arrachés du fond de sa gorge. La main libre de Trowa glissa autours de lui pour agripper son érection.

Heero sursauta, poussant dans la main calleuse de Trowa, laissant accidentellement sortir en entier de lui son érection. La poigne de Trowa se resserra sur lui, et il rentra en Heero plus profondément qu'avant, gémissant.

"Baisse ta tête," ordonna-t-il, son souffle un peu court.

Heero obéit encore, croisant ses bras sur le gazon et posant sa tête sur ses avant-bras.

"Ohh... oui... juste comme ça..." gémit Trowa, entrant complètement en Heero. Heero retint un grognement instinctif quand Trowa se retira et rentra encore, et encore, et encore, établissant un rythme régulier. Bientôt, il plongeait sa queue de toute sa longueur dans le corps de Heero, ses testicules cognant légèrement contre les fesses de Heero à chaque poussée vers l'avant.

Heero décida de cesser de ravaler ses grognements. Cela ne semblait pas déranger Trowa s'il faisait des bruits ou non, et puisque qu'ils n'étaient pas des bruits exprimant la douleur, exactement, ce n'était pas comme de montrer une faiblesse.

À ce moment, Trowa poussa plus fort, effleurant la prostate de Heero tout en le caressant en cadence avec le mouvement de leurs corps. Heero ne put s'empêcher de crier, tressaillant contre Trowa. Il eut une seconde pour penser que le bâtard semblait s'amuser à mettre en morceaux toutes les illusions de contrôle qu'il avait réussit à se donner, et puis un choc bizarre, agréable, courut une fois de plus au travers de son corps et il cessa de s'en faire.

Soudainement, il trouva son corps amené à un degré d'excitation qu'il avait rarement atteint par lui-même. Il essaya de contrôler sa respiration, mais il ne réussit pas vraiment. Oui, une partie de son cerveau commenta sèchement, il commençait à comprendre pourquoi le sexe avec quelqu'un d'autre était plus satisfaisant que la masturbation. Et maintenant il était en train de rougir, en plus. Merde ; quand était la dernière fois que c'était arrivé ? Il pressa son front contre ses bras, espérant cacher la façon dont ses joues s'enflammaient.

Trowa se pencha un peu sur Heero, faisant en sorte que son corps entre plus en contact avec le sien.

"Oui... oh putain oui... si bon..."

Il laissa son autre main descendre un peu plus bas sur Heero pour caresser ses bourses, ses deux mains maintenant occupées sur Heero pendant qu'il bougeait en lui.

Heero voulut se dire que c'était juste la position qui faisait monter le sang à sa tête, mais il ne pouvait nier les éclairs de plaisir qui le traversaient à chaque coup de reins, chaque caresse inattendue.

...Trowa avait de si longs doigts... ses mains étaient presque étroites, mais sa peau était rugueuse, sa poigne forte. Il se sentait si vulnéra --désavantagé dans ses mains.

Soudainement, Trowa frémit contre son dos, gémissant. Il perdit son rythme et ralentit, se pressant davantage contre son dos.

"Oh dieux..." gémit-il doucement, haletant dans l'oreille de Heero.

Le pilote aux yeux bleus cligna des yeux lorsqu'il sentit quelque chose de chaud et d'humide l'emplir, puis Trowa mollir à l'intérieur de lui.

'Oh merde. Encore ?' pensa-t-il, mécontent.

C'était la deuxième fois qu'ils lui fichaient la trique et lui donnaient toutes sortes de sensations et puis orgasmaient avant qu'il ne le fasse. Il devrait définitivement se masturber plus tard.

Lentement, Trowa se redressa puis s'assit sur ses talons. Il entoura la taille de Heero avec un bras, le relevant de façon à ce que le dos de Heero soit contre son torse. Surpris, Heero se tendit.

"Tu pensais que j'allais te laisser comme ça ?" commenta Trowa, haletant encore, frottant lentement son pouce contre la tête de la queue de Heero.

Heero regarda Trowa par-dessus son épaule, surpris. Pourquoi se donnait-il cette peine ?

Le garçon aux yeux verts pressa ses hanches contre Heero, ma main prenant un rythme plus rapide.

"Ce n'est pas très juste, si tu veux savoir... Et de toute façon... je veux regarder..." ajouta-t-il en un murmure. Son souffle était chaud dans le cou de Heero.

'Regarder-- ?'

Heero n'eut même pas une seconde pour penser avant que la langue de Trowa ne glisse tout au long de son lobe d'oreille.

Heero réalisa que ses yeux s'étaient fermés et se demanda quand cela était arrivé, mais ce n'était pas plus qu'une pensée fugitive. Son corps bougeait par lui-même -- Trowa était trop lent -- il posa ses mains sur celles de Trowa pour le faire accélérer -- et il oublia tout sauf le plaisir.

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"Et de toutes façons... je veux regarder..." murmura Trowa. Il voulait faire disparaître cette expression d'incompréhension du regard de Heero, de son langage corporel. Il voulait que Heero oublie l'idée qu'il n'avait pas besoin d'y trouver du plaisir.

Et puis, eh bien, il voulait regarder.

Il fit glisser sa langue tout au long de l'oreille de Heero -- la courbe légère tentante, toute proche de sa bouche --commença à pomper sa queue d'une main, et Heero haleta et se laissa finalement aller. Ses mains entourèrent celles de Trowa sur sa verge, les enserrant presque douloureusement, et sa tête tomba en arrière sur l'épaule de Trowa. Ses yeux étaient fermés, remarqua Trowa, avant que Heero ne commence à remuer désespérément sur ses genoux. Trowa attrapa le torse de Heero de son bras libre, le collant à lui avant que l'autre ne tombe de ses genoux. Il pinça un des mamelons de Heero encore une fois, et ça n'en prit pas plus.

Heero s'arqua dans ses bras, haletant, en choc, alors que sa queue se vidait sur leurs mains jointes. Trowa retint Heero comme celui-ci s'effondrait contre son torse, essoufflé et inconscient de sa position. Après quelques secondes où il autorisa le contact, Heero recommença à bouger, relâchant sa poigne sur son membre et sur les mains de Trowa, et se dégagea. Trowa laissa Heero se libérer, un faible grognement lui échappant quand sa queue ramollie glissa en dehors du corps de Heero.

Pendant que Heero descendait des genoux de Trowa, le garçon aux yeux verts leva ses doigts humides recouverts de sperme à sa bouche et goûta le liquide blanc. Heero se tourna pour faire face à Trowa, et cligna des yeux.

"Pourquoi lèches-tu ça ?"

Trowa haussa une épaule :

"Je voulais voir quel goût tu as."

Et... l'incompréhension était de retour. Eh bien. Au moins elle n'avait pas été là pendant un court moment.

"Pourquoi?" demanda Heero, levant déjà une main poisseuse avec curiosité. Il lécha prudemment sa paume, et réussit presque à faire glousser Trowa à cause de la façon dont son nez se plissa de dégoût.

"C'est répugnant."

"Tu trouves ?" demanda Trowa, amusé, pendant que Heero se relevait.

Trowa ressentit une certaine satisfaction quand il vit que les jambes de Heero étaient un peu tremblantes. Il se releva à son tour, à la suite du pilote de Wing, remontant son jeans.

"C'est infect," fit catégoriquement Heero. "Je m'en fous si tu aimes ça ou non, mais je ne peux pas comprendre pourquoi."

Trowa roula ses yeux.

"Tu penses que c'est horrible, mais ça ne te déranges pas qu'on te saute..."

Une minute, pourquoi est-ce que Heero avait goûté, s'il pensait que -- ?

"Tu veux dire que tu ne t'étais jamais goûté avant ?" demanda-t-il pendant que le pilote de Wing se penchait pour ramasser son débardeur.

Heero cligna des yeux.

"Non. Pourquoi est-ce que je l'aurais fait ?"

"Tu n'étais pas curieux ?"

"Non."

Heero remit son débardeur, et fixa Trowa pendant un long moment, indéchiffrable.

"Je me fous que vous me baisiez tous. Tu sais pourquoi c'est nécessaire que nous aillons des rapports, et je ne serai pas toujours le passif. Mais tu n'avais pas besoin de me faire jouir. Et je ne vois pas pourquoi goûter mon sperme ou le tien rendrait les choses encore plus satisfaisantes," ajouta-t-il, visiblement perplexe, alors qu'il ramassait ses shorts.

Il les regarda attentivement, puis décida de ne pas les mettre, pour la même raison qu'il les avait enlevées après que Wufei en ait eu fini avec lui. Il allait encore avoir besoin d'aller se nettoyer...

"Fais comme tu veux alors," commenta sèchement Trowa, sa voix était étouffée par le pullover qu'il passait par-dessus sa tête.

"Je ne jugeais pas, Trowa. Je ne comprends pas, c'est tout. Tu sais que mon développement social n'est pas vraiment ce qu'on peut appeler complet," ajouta-t-il, roulant ses yeux moqueusement.

Ses jambes n'étaient pas très fermes sous lui, et il sentait encore une étrange chaleur de ses genoux jusqu'à son ventre, une sensation profonde, satisfaite. Il aimait ça, mais ça rendait marcher difficiles, se dit-il sarcastiquement.

Trowa soupira tout en tenant serviablement le bras de Heero pour le stabiliser.

"Ce n'est pas ce que je considèrerais comme normal, donc je ne suis pas sûr que tu aurais compris de toutes façon," commenta-t-il avec un ton vaguement moqueur.

"... oh. Donc tu te considères comme un déviant sexuel ?" rétorqua Heero pendant que Trowa l'aidait à retourner au robinet.

"Je ne sais pas..." répondit le garçon aux yeux verts, incertain.

La question ne le dérangeait pas vraiment, même s'il aurait été choqué que n'importe lequel des pilotes lui demande une telle chose seulement quelques jours auparavant. Mais il venait de baiser Heero, et la question n'était pas totalement inattendue. Il ne savait simplement pas comment répondre honnêtement.

Heero le regarda fixement pour quelques secondes, puis continua à penser à voix haute, prenant une expression aussi innocente qu'il le pouvait :

"... Pervers peut-être. Tu aimes mater aussi. C'est considéré comme une perversion, non ?"

Ha, maintenant c'était Trowa qui rougissait. C'était amusant de l'embarrasser, lui habituellement si imperturbable, même si Heero devait avoir l'air encore plus naïf qu'il ne l'était déjà.

"Ça l'est," répliqua Trowa avec un soupir tout en ouvrant le robinet. "J'imagine que je le suis... Je n'y pensais simplement pas comme ça. C'est perverti, je suppose. Mais beaucoup de choses dépendent des standards personnels de chacun. Même coucher hors mariage, ça peut être considéré comme pervers par certains."

"Hn."

Trowa mit sa main sous le jet d'eau, éclaboussant les cuisses de Heero d'eau froide. Les mains du Japonais se refermèrent douloureusement sur ses poignets.

"Qu'est-ce que tu fais ?"

Trowa offrit un petit sourire.

"Peut-être que j'aime regarder ça aussi."

Les sourcils froncés de Heero ne se relaxèrent pas.

"Sérieusement, c'est juste plus facile si je t'aide. Plie les genoux et serre les fesses, à moins que tu ne VEUILLES de l'eau dans tes fesses."

Le froncement de sourcils ne disparut pas mais Heero libéra les poignets de Trowa. Trowa finit de rincer le sperme qui coulait puis vérifia que la peau de son coéquipier n'était pas déchirée. Elle ne l'était pas, alors il referma le robinet et aida Heero à se redresser une fois de plus.

"Ca va?"

"Ouais... Attends."

Heero rouvrit le robinet et rinça son estomac, serrant les dents quand quelques gouttes d'eau froides roulèrent sur son aine.

Il ferma le robinet et enfila ses shorts en spandex noir. Sa peau était humide et les shorts lui collaient au corps encore plus que d'habitude, mais il n'avait rien d'autre à mettre. Il se tourna vers Trowa, de nouveau concentré. Trowa devait avoir eu une raison pour aller dans le hangar.

"As-tu besoin d'aide avec Heavyarms ?"

Trowa lui envoya un petit sourire narquois qui voulait dire 'ouais, c'est ça'. "Non merci," fut tout ce qu'il dit à haute voix, mais il se garda bien d'utiliser un ton sarcastique.

"Alors je vais retourner à Wing," répliqua Heero avec un brusque hochement de la tête. "À plus tard, Barton."

Et sans plus, il s'éloigna, forçant ses pensées à revenir à ses réparations.

 

Le tour de Wufei - Le tour de Quatre