La Semaine de Heero

Traduction: Toujours Kurai. n.n ronronron. Copinedemoiquej'aime.
Heuu... la version anglaise est pas encore écrite, alors le chapitre suivant risque d'être un peu retardé. C'est pas de la faute à Kurai, c'est de la mienne. Pardon!

Le tour de Quatre

+Mercredi matin+

Heero se réveilla de bonne heure, vers six heures du matin. C'était normal. Ce qui ne l'était pas, réalisa-t-il après quelques secondes passées à cligner des yeux en regardant le réveil, c'était qu'au lieu de seulement faire une sieste de deux heures, de dix-neuf à vingt et une heures, comme il en avait eu l'intention, puis de travailler un peu plus sur ce nouveau virus troyen qu'il mettait au point, il avait dormi toute la soirée et toute la nuit. D'abord, il fut vraiment déconcerté, puis il décida que ce n'était pas si problématique. Ce n'était pas comme s'il allait avoir l'occasion d'utiliser le virus troyen avant au moins un mois et il était déjà pratiquement parfait. Habituellement, Heero dormait seulement six heures par nuit et c'était suffisant, mais il devait avoir eu besoin du repos. Il supposa que d'avoir des relations sexuelles était plus éprouvant que ce qu'il avait cru.

Il étira ses bras, puis son dos, puis ses jambes -- oww. Encore un peu douloureux. Peut-être que ce serait une bonne idée de prendre une douche chaude avant d'entamer sa routine matinale. À cette heure, il n'aurait probablement pas à se battre pour avoir la salle de bain; Wufei devait être dehors à méditer --ça ou regarder le lever du soleil, ou peut-être que ces deux occupations étaient une seule et unique chose mais c'était un peu trop spirituel pour lui -- et des trois autres, seul Quatre se lèverait aussi tôt, et il était habituellement rapide.

Il arriva devant la salle de bain juste à temps pour voir Quatre descendre les escaliers. L'adolescent blond s'arrêta quand il entendit Heero et sourit, d'un air un peu endormi.

-B'jour, Heero. Je vais faire un peu de café, l'informa-t-il entre deux bâillements.

Heero salua Quatre de la tête, vaguement amusé que celui-ci ne soit pas encore assez réveillé pour être embarrassé en sa présence. Depuis le début de la semaine, la peau claire du pilote blond avait toujours été colorée de différentes teintes de rose chaque fois qu'ils s'étaient retrouvés dans la même pièce.

Puisqu'il n'avait rien de pressant à faire aujourd'hui, Heero prit une longue douche -- au moins quinze minutes -- et aussi chaude qu'il pouvait le supporter. Quelques-unes des serviettes étaient neuves, et d'une douceur proprement décadente. Pour une raison quelconque, il céda à la tentation et ne prit pas une vieille serviette rugueuse, puis rationalisa en se disant que c'était parce que les serviettes neuves essuyaient mieux. Ses boxers étaient propres --il les remit, mais son débardeur commençait à puer donc après délibération, et reniflage circonspect, il le jeta dans le panier à linge sale. Il ne pensait pas très rapidement, mais il n'aurait pu dire si c'était à cause de la douche chaude ou de la trop grande quantité de sommeil. Il avait besoin de café.

Il descendit lourdement les escaliers, une serviette blanche autour de ses épaules pour empêcher ses cheveux mouillés de dégoutter de l'eau partout sur lui. Quatre était encore assis à la table, révisant des trucs sur son portable. L'appareil était lisse et noir et semblait très moderne --genre toujours-au-stade-de-prototype. Le portable de Heero était peut-être dépassé et avait été construit à partir de pièces détachées d'occasion, mais il était beaucoup mieux et Heero n'était pas du tout envieux. Heero était en train d'avoir des pensées puériles. Il décida de prendre son café ultra-noir.

-Hel--lo, Heero.

Le pilot aux cheveux bruns se demanda si Quatre avait eu de la difficulté à avaler un de ses biscuits. Pour un moment, on aurait dit qu'il s'était étouffé.

Ahh, du café. Assez amer et fort pour dissoudre son estomac; juste comme il l'aimait.

-Bonjour, Quatre.

-Uhh --assieds-toi, je t'en prie. Je crois que j'ai fait trop de tartines, tu en veux? demanda courtoisement le blond.

Heero leva les yeux de sa tasse de café, se demandant pourquoi Quatre sonnait comme un 'monsieur manières' soudainement.

Winner regardait son torse. Heero regarda à son tour --il n'y avait rien à voir de spécial. Sa peau était encore un peu humide et rougie à cause de la douche, mais il n'y avait pas un troisième mamelon qui lui était soudainement apparu et qui aurait pu expliquer pourquoi Winner le fixait comme ç--oh. Heero releva les yeux pour pouvoir voir le visage de Quatre, juste à temps pour se rendre compte que le blond fixait maintenant ses hanches. Il savait qu'il y avait des marques de doigts--des bleus ayant une forme bien définie, et qui apparaissaient au-dessus de l'élastique de ses boxers.

Les pilotes décidèrent tacitement de prétendre que ni l'un ni l'autre n'avait vu ce que l'autre avait vu.

-Veux-tu du beurre? demanda poliment Quatre pendant que Heero s'asseyait devant lui.

-Non merci.

Heero mangea sa tartine et but son café, pendant que Quatre sirotait distraitement le sien tout en lisant son écran. Puis Heero commença à frotter ses cheveux avec sa serviette pour les sécher en attendant que sa deuxième tartine sorte du grille-pain, pendant que Quatre regardait son écran fixement; seulement ses yeux ne bougeaient plus. Puis le blond ferma son portable d'un geste décidé et releva les yeux, donnant à Heero un regard qu'il qualifia "d'homme d'affaires".

-Heero.

Le pilote aux cheveux bruns lui envoya un regard soupçonneux.

-... oui?

-J'ai un rendez-vous avec Ibrahim -- un des Maguanacs. Je serai de retour vers deux heures de l'après-midi. Seras-tu disponible?

Avec cette voix, Heero aurait pu penser que Quatre voulait parler de lui acheter son entreprise, sauf qu'il n'avait pas d'entreprise à son nom et si jamais Quatre vivait assez vieux pour travailler avec WEI, ses prises de contrôle hostiles viendraient probablement avec moins d'avertissements.

Heero ne se donna pas la peine de demander à quoi Quatre faisait référence. C'était plutôt évident.

-Bien. Je vais essayer de m'assurer de ne pas être occupé avec quelqu'un d'autre.

Les yeux de Quatre brillèrent d'une lueur qui rappelait à Heero le système ZERO. Heero nota de garder le sarcasme au minimum tant que Blondie ne se serait pas vidé un peu les couilles.

-Je serais déçu si tu ne faisais qu'essayer, Heero, commenta Quatre avec ce que Duo appelait sa voix main-de-fer-dans-un-gant-de-velours.

Heero se demanda si Quatre attaquerait le pilote qui commettrait l'erreur de lui voler son tour et décida finalement de se cacher quelques heures avant que le blond ne revienne, histoire qu'il ne cause pas de bain de sang.

-Ryoukai, répondit-il.

La lueur ZERO disparut.

-Bien! Merci, Heero.

Quatre recula sa chaise et se leva, envoyant à Heero un sourire éblouissant.

-Je te verrai cet après-midi, Heero.

Et sur ce, Quatre ramassa son ordinateur portable et partit à grandes enjambées.

Heero regarda sa tasse de café pendant une seconde, puis secoua sa tête et retourna la remplir.


+ + + + + +

À partir du toit, Heero avait une vue imprenable sur une bonne partie des environs. Il aperçut la moto que Quatre avait emprunté à Trowa à la seconde où il apparut sur le chemin entre les arbres. Comme il se sentait encore contrarié par la façon dont Quatre lui avait ordonné d'être prêt, il se contenta de hausser les épaules et continua ses exercices. Il n'avait pas vraiment fini ses cent pompes.

Deux minutes plus tard, la lucarne par laquelle il était monté sur le toit s'ouvrit et une tête blonde apparut, bientôt suivie par le reste de l'adolescent à lequel elle appartenait. Le sourcil de Heero s'arqua.

-Comment m'as-tu trouvé? demanda-t-il, ennuyé mais aussi secrètement impressionné par la vitesse à laquelle il avait été localisé.

Il faisait maintenant des abdos, ses mains croisées derrière son cou, ses pieds calés sous le rebord de la lucarne. Quand il était étendu, son dos contre les tuiles chaudes du toit, sa tête était plus basse que ses jambes d'une vingtaine de centimètres.

-Uh--Je... t'ai juste trouvé, expliqua Quatre après quelques secondes, se frottant le torse d'un air absent.

Son autre main était serrée sur le rebord de la fenêtres; ses jointures étaient blanches.

Entre deux redressements, Heero remarqua que le regard de Quatre était fixé sur la façon dont son débardeur remontait à chaque fois qu'il se rallongeait sur le toit.

-Tu m'as juste trouvé, répéta-t-il patiemment, attendant d'autres explications sur la façon dont il avait été repéré.

-Oui, je t'ai juste trouvé, répéta le blond, toujours aussi distrait.

-Winner?

-Tes tétons sont bruns --uhm.

En premier, Heero se demanda, absurdement, si la peau délicate de Quatre n'était pas capable de supporter le soleil. Puis il se traita d'imbécile pour ne pas s'être aperçu que le blond rougissait, même s'il avait rarement vu quelqu'un rougir de façon si explosive auparavant, et encore moins avec une teinte si foncée.

La troisième et quatrième pensée de Heero se suivirent de si près qu'elles auraient presque pu se marcher sur les talons. 'Il a rougit parce qu'il pensait à mes tétons--' '--il a envie de moi .'

Heero s'assit, parce que le sang lui montait aux jou--à la tête. Le sang montait à sa tête, à cause de la position dans laquelle il avait été et non pas parce qu'il rougissait, parce que Quatre --pur, idéaliste Quatre --le trouvait désirable.

Pas seulement pratique.

Heero baissa les yeux, tendit la main pour attraper le rebord. Ses pensées couraient à un kilomètre à la minute. Sauf que ça n'allait nulle part, parce que chaque fois qu'il sentait qu'il allait atteindre une conclusion, il sentait les yeux de Quatre sur lui et il devait recommencer depuis le début.

Puis Heero posa un genou sur les tuiles pour se remettre debout, et décida qu'il avait besoin d'acheter de nouveaux débardeurs, des débardeurs qui ne seraient pas tout défraîchis par le temps et l'usure; cette fois, Quatre fixait son col. Heero sentait les yeux de Quatre sur lui comme il sentait le vent; ça lui donnait la chair de poule jusqu'au ventre.

Il se leva, se penchant un peu pour garder l'équilibre, le bout de ses doigts sur le rebord de la lucarne, et tourna la tête pour regarder son co-équipier.

-Tu es gay?

C'était la seule raison qu'il avait trouvée pour expliqué que Quatre semblait actuellement... apprécier ce qu'il voyait. (après tout, de quel droit Heero pouvait-il juger si Quatre les aimait pleins de cicatrices et maigres comme tout?) Wufei l'avait utilisé comme un exutoire pour sa frustration, touchant seulement son corps quand c'était nécessaire, et Heero avait l'impression que Trowa avait été plus allumé par le voyeurisme et le sentiment de transgression que par Heero lui-même. Aucun des deux ne l'avaient regardé avec ces yeux affamés.

La main de Quatre attrapa son débardeur et tira --Heero entendit le tissu se déchirer un peu--et puis il y eut une bouche collée contre son torse, juste au-dessus d'un de ses mamelons. Le vêtement devint humide et Heero sentit un morsure au travers du coton -- l'autre main de Quatre glissa sous son débardeur, fit son chemin vers ses côtes-- ses doigts effleurèrent un des mamelons de Heero --les pieds de Heero glissèrent sur les tuiles quand il sursauta et il faillit tomber tête la première au travers de la lucarne, bousculant Quatre. Ils lancèrent tous deux leurs mains devant eux pour s'appuyer contre l'autre coté de la fenêtre --le débardeur de Heero se déchira un peu plus quand le pilote blond libéra sa main--et puis ils se figèrent tous les deux, déséquilibrés, écoutant les tuiles tomber en bas du toit, claquant contre les gouttières avant de dégringoler le long de la maison. Puis il y eut un bruit de pierre contre du métal.

Ils échangèrent un regard coupable.

-Où tu avais garé la moto de Trowa déjà?


+ + + + + +


Une minute plus tard, ils étaient dans la chambre de Quatre, la porte fermée à clef, les rideaux tirés. Une faible lumière passait au travers. Ce n'était pas assez noir pour ne pas voir ce qu'il y avait dans la chambre; Heero conclut donc que c'était juste une tentative pour garder ce qui était à l'extérieur... à l'extérieur.

Ses pensées passaient encore en boucle dans sa tête, incapables d'en sortir, tournant de plus en plus vite et se mélangeant en route. Il en attrapa une qui volait pas trop loin et décida de partir de celle-ci, espérant démêler le reste.

-Quatre, tu n'as pas répondu plus tôt. Tu es gay?

-Je pensais que c'était évident, répondit le blond tout en se retournant vers Heero, désinvolte à part ses mains qui défroissaient nerveusement son pantalon.

-...donc tu l'es.

-Oui. Oui, je le suis. Est-ce que ça va être un problème?

Heero lui envoya un regard soupçonneux.

-Ça dépend. Est-ce que c'était pour ça que tu as suggéré cet arrangement?

Quatre fronça les sourcils, comme s'il était déçu que Heero puisse douter de lui comme ça.

-Non. J'ai suggéré l'arrangement parce que nous avions besoin de trouver une façon d'évacuer nos tensions, et je croyais honnêtement que ça avait une chance de fonctionner. Ça a aussi une très grande chance d'échouer misérablement, mais personne n'avait de meilleure idée, si je me souviens bien.

Heero hocha la tête pensivement.

-Bien sûr, avoir accès à quatre extrêmement séduisant jeunes hommes est un effet secondaire dont mon corps ne se plaint pas, ajouta Winner avec un petit rire gêné.

-Quatre autres? répliqua Heero, pas convaincu. Je suppose que les autres ne sont pas si mal, mais--

Quatre lui renvoya son regard noir.

-Arrête de te dénigrer. Tu es super sexy.

Heero baissa le regard pour se regarder, douteux.

-Je suis maigre--

Quatre fit un bruit pour montrer sa désapprobation et souleva le bas du débardeur de Heero.

-Je préfère dire élancé. Tu es mince, mais je ne vois certainement pas tes côtes, là, ajouta-t-il, ses doigts dessinant les muscles abdominaux. Tu vois? Tu as même la tablette de chocolat.

Se sentant mal à l'aise, Heero ne répondit pas. Ils se tenaient l'un en face de l'autre, les mains de Quatre sur les hanches de Heero, chacun baissant les yeux sur le torse de l'autre pour ne pas croiser le regard -- et dans le cas de Quatre, pour essayer d'avoir un autre aperçu de ces tétons sombres, probablement.

-As-tu déjà... eu une relation sexuelle avant?

-Pas vraiment, répondit Quatre après une seconde d'hésitation. Pas jusqu'au bout, je veux dire. Pas de pénétration. Mais j'ai expérimenté avec des amis.

-Oh, ok, dit Heero.

Au moins un d'entre eux deux savait quoi faire.

Quatre lui lança un regard si perplexe qu'il se demande s'il avait terminé sa phrase à voix haute sans s'en être aperçu.

-Mais je pensais... Est-ce que les autres...?

Heero haussa les épaules.

-Se sont servi de l'arrangement? Oui, quelques-uns uns l'ont fait. Ils ne se sont juste pas embêtés avec les préliminaires, ce qui ne semble pas être l'approche que tu préfères.

-Oh, répondit Quatre, ses yeux s'illuminant de compréhension.

Les autres n'avaient probablement pas pris le temps de savourer la rencontre du tout. Il se demanda lesquels d'entre eux étaient déjà passés à l'action. Duo, probablement, il passait son temps à crier sur tous les toits à quel point il était excité... et il ne pouvait pas voir Wufei remiser ses inhibitions si rapidement. Hmm. Bien, Trowa et Heero ensemble était quelque chose qu'il aurait aimé voir...

-Tu n'as pas à réciproquer quoi que ce soit, mais ça ne me dérangera pas si tu le fais, expliqua Quatre, sachant que Heero aimait avoir des instructions précises. Aussi longtemps que tu me dis si tu n'aimes pas ce que je fais.

-Je n'ai pas besoin d'aimer ça--, protesta Heero par habitude.

Il se tut quand il aperçut le regard sévère que Quatre lui envoyait.

-Il se trouve que je préfère quand mon partenaire a du plaisir. Donc je vais m'assurer que tu en aies, lui dit-il d'un ton sûr de lui, tout en le poussant vers le lit.

Heero n'avait nul par d'autre où aller; il s'assit donc. C'était bizarre de laisser quelqu'un d'autre le déshabiller; il repoussa donc les mains de Quatre et le fit lui-même, enlevant son débardeur tout en envoyant valser ses chaussures plus loin, puis il se tortilla un peu pour sortir de ses shorts, essayant de ne pas regarder le blond qui se tenait toujours en face du lit et qui le regardait. Heero ne voulait pas voir son expression.

Toutefois, il était à la hauteur de l'entrejambe de Quatre, et c'était difficile de ne pas apercevoir la tente qui grandissait rapidement dans son pantalon.

Quatre avait indiqué qu'un peu d'initiative de sa part ne le dérangerait pas non? Et il commençait à être ennuyer de n'être utilisé que comme une poupée gonflable. Peut-être que faire quelque chose d'autre que de se contenter de réagir à ce qui lui était fait rendrait la rencontre plus intéressante.

Il tendit les bras vers la taille de Quatre et commença à déboutonner son pantalon.

-Heero...!

Heero leva les yeux. Quatre se mordait la lèvre inférieure et le regardait fixement, les yeux grands ouverts.

-Quoi?

Ça ne pouvait pas être un problème si terrible puisque Quatre ne lui avait pas encore dit d'arrêter --il sentit quelque chose d'humide et de chaud contre sa paume.

Heero jeta un coup d'œil les sous-vêtements du blond. On pouvait presque voir au travers du caleçon, autour du bout de son érection... Heero décida que c'était flatteur. D'une certaine façon. Enfin, à moins que Winner soit simplement frustré à CE point. Il continua de déboutonner le pantalon de son co-équipier avec des mains qui ne tremblaient presque pas. N'étant toujours pas certain qu'il doive toucher Quatre avec autant d'attention, il essaya d'éviter tout réel contact, mais il ne pouvait empêcher le tissu de frotter et de tirer contre l'érection du blond.

-Heero, si tu n'arrêtes pas je vais jouir dans mon caleçon, l'informa Quatre d'une voix défaillante.

Ses mains se refermèrent gentiment autours de celles de Heero. Il les lui serra un peu et les garda dans les siennes pour quelques secondes. Le garçon aux cheveux bruns releva les yeux, confus.

Quatre souleva une des main de Heero et effleura l'intérieur de son poignet avec ses lèvres. Heero se figea.

-Relaxe, Heero. Ce n'est pas une course, et je veux savourer ça. Te savourer.

Ses doigts glissèrent le long des bras de Heero, lentement, doucement. Ils suivirent les clavicules du brun jusqu'au creux à la base du cou, puis il effleura sa gorge. Il ne le poussa qu'à peine avant que Heero ne renverse la tête docilement. Le Japonais s'étonna de l'habilité de son camarade à suggérer les choses si clairement avec un simple effleurement.

Et puis Quatre se pencha vers l'avant et caressa sa gorge offerte de ses lèvres, et Heero se surprit à frissonner.

-C'est bon?

-... Oui, admit-il à contre cœur. Mais--pas assez.

Quatre gloussa alors qu'il embrassait encore sa gorge.

-Sois patient, conseilla-t-il en un murmure, son souffle refroidissant le coin de peau qu'il avait réchauffée avec ses lèvres humides.

-C'est...

Un autre baiser, un peu plus bas, un petit coup de langue au-dessus de sa un voyage.

Baiser, coup de langue, baiser, un peu plus bas encore vers le torse de Heero.

-Ce qui est important...

Un mordillement, un frottement de nez contre son torse, un autre baiser humide.

-...C'est la promenade, pas le but.

Quand le voyage de Quatre l'amena finalement à l'un de ses mamelons, Heero était largement prêt à attraper une pleine poignée de ces cheveux blonds qui chatouillaient son torse pour le presser contre lui. Les lèvres de Quatre et ses mains sur les genoux de Heero étaient les seuls points de contact entre eux, et bien que normalement les contacts physiques le dérangent, c'était quelque chose d'autre quand il était excité et avait besoin de stimulation.

...Pas qu'il était spécialement excité, bien sûr, mais l'anticipation et l'attente étaient agaçantes. Les effleurements de Quatre promettaient... des choses, et ne lui donnaient que des échantillons de ce qui allait suivre. Il était un tel allumeur--AIE!!

Winner lécha le mamelon mordu, puis commença à le sucer avec enthousiasme. Heero trouva miraculeusement encore un peu de patience.

C'était bon finalement, chaud, des lèvres humides sur son torse, mais sa patience commença à diminuer quand la faim initiale dans les actions de l'autre garçon disparut, devint plus douce. Heero remua, rechignant à demander à Quatre de changer quoique ce soit à qu'il le faisait. Après tout, ce n'était pas si mal, seulement... pas assez.

Winner leva les yeux, ses iris bleu-verts le questionnant. Heero remarqua que sa peau délicate était rougie et que ses pupilles étaient dilatées, et pour une raison ou pour une autre, il dut soudain se retenir de se tortiller nerveusement.

-... 'eero?

-Je ne suis pas si fragile, tu sais, marmonna-t-il, ne voulant pas dire clairement ce qu'il voulait.

-Je ne te dorlote pas, Heero, simplement je--ooh.

Qui avait laissé Duo apprendre à Quatre à sourire comme ça? Ça donnait la chair de poule--OUCH! Encore mordu!

-Tu te raidis, Heero, observa Winner. Est-ce que tu aimes ça?

Heero lui lança un regard noir, rougissant un peu.

-Non. ... enfin... Oui--non.

C'était douloureux, mais toujours mieux que de se faire allumer. Oui, c'était ça.

Okay, ce n'était pas une mauvaise sorte de douleur. Ce qui lui causait quelques problèmes à admettre; il avait de la difficulté à accepter que mauvais et douloureux n'étaient pas forcément synonymes.

-Oui ou non?

-... J'imagine--Ça ne me dérange pas.

L'adolescent blond gloussa et commença à se mordiller un chemin vers son autre mamelon. Heero regarda avec intérêt, notant distraitement que le rythme de ses battements de cœur commençait à s'accélérer.

-Appuie-toi sur tes mains, Heero, ordonna son co-équipier, sa voix toujours basse et pas vraiment douce.

Il obéit, et continua à surveiller au travers ses yeux à demi-clos. Winner semblait vouloir couvrir tout son torse de morsures et de baisers.

Ce fut seulement quand la langue de Quatre abandonna les muscles abdominaux de Heero pour tracer le creux entre son bas-ventre et l'os de sa hanche que le japonais compris ce qu'il avait l'intention de faire.

-Qu'est-ce que tu--

Bien, il savait ce que Quatre faisait, mais pas POURQUOI!

-POURQUOI?

-C'est agréable? demanda Quatre un instant avant de poser un baiser sur son ventre.

Les muscles de Heero -- et son membre -- se raidirent involontairement.

-Mais tu n'as pas besoin de -- de me faire -- de faire ça!

Quatre s'arrêta, et Heero attendit, son corps gémissant à cause de la perte de sensations, mais son sens de l'équité était satisfait. Même s'il dési--était curieux, même s'il était curieux de savoir ce que ça faisait de... de... d'avoir la bouche de quelqu'un là, il ne voyait pas quelle sorte de plaisir son co-équipier pourrait bien recevoir à faire ça pour lui. Ce n'était pas la même chose que de le branler pendant qu'il le prenait; Quatre ne faisait rien pour lui-même en même temps qu'il lui donnait du plaisir.

-Et si je veux le faire?

-Et si--uhm. Tu veux vraiment? demanda Heero, déchiré entre son doute et son envie d'oublier ses scrupules et de prendre avantage de l'offre.

-Oh oui. Je crois que c'est ce qu'on appelle une fixation orale, expliqua Winner.

Et puis il enveloppa de sa bouche--chaudehumidedouce-- le bout du membre de Heero et fit glisser ses lèvres sur la verge, l'avalant sans efforts. Le bout de sa langue traçait des motifs sur la peau de Heero, mais puisque presque tout son attention était portée sur ne pas donner de coups de hanches pour forcer cette bouche à l'avaler complètement, il n'essaya pas trop fort de deviner ce qu'ils représentaient. Pour ce que ça lui faisait, Quatre pouvait bien être en train de dessiner les plans de ZERO sur sa queue, aussi longtemps qu'il n'arrêtait pas.

Quatre releva sa tête, ses yeux brillant malicieusement.

-Tu veux toujours que j'arrête?

Heero toussa, embarrassé de laisser son corps montrer si clairement ses désirs.

-Uhm. Bien, si tu aimes ça tant que ça...

Il sut qu'il n'avait pas dupé Winner quand le blond commença à rire doucement. Heero lui lança un regard noir, n'appréciant pas qu'on se moque de lui.

Cela aurait été plus gratifiant de voir Quatre s'arrêter de rire si son expression amusée n'avait pas été remplacée par ce... regard bizarre... pensif... doux.

-Tu es étonnement mignon quand tu rougis, Heero.

Le garçon aux cheveux bruns bafouilla, offensé.

-Mignon?! Je ne suis pas mignon!! Et je ne suis pas en train de rougir non plus!

Quatre leva un sourcil sarcastique.

-Vu qu'il n'y a pas de miroirs ici, je dirais que je suis dans une meilleure position que toi pour apprécier à quel point tu es mignon, et crois-moi, tu es d'un rose positivement adorable.

Les joues de Heero semblaient être en feu.

-Suce et ferme-la, gronda-t-il tout en poussant la tête délicate de Quatre vers son membre.

-Dans quel ordre?

Une seconde plus tard, il avait sa bouche trop pleine pour parler. Heero était très satisfait.

Jusqu'à ce qu'il entende --et sente--que Quatre, d'une manière ou d'une autre, était ENCORE en train de parler. C'était quelque chose d'indistinct qui sonnait vaguement comme 'mais tu n'as pas répondu à ma question', et Heero l'aurait joyeusement assassiné pour la lueur taquine dans ses yeux s'il n'avait pas été aussi occupé à fondre sur le lit.

-Les deux--aucun... Je m'en fous, continue ou je te tue!

Ça ne dérangeait plus Heero que Quatre rie, parce que la manière dont les sons résonnaient avec sa chair sensible était de l'extase à l'état pur.

Le premier effleurement de quelque chose d'humide entre ses fesses passa presque inaperçu, Heero étant perdu dans les sensations que la bouche de Quatre lui infligeait. Le second effleurement, glissant contre son anus, taquinant sa peau, la faisant picoter plaisamment, fut accepté avec autant de facilité que la sensation chaude autours de sa verge qui lui faisait courber ses orteils. Quand Quatre passa un troisième doigt couvert de lubrifiant entre ses fesses, il écarta les jambes, espérant que l'invitation soit assez claire. Il était sûr que Quatre voulait bien faire, mais il était simplement trop gentil.

Il pensa à pousser contre les doigts, mais les dents de Quatre étaient toujours sur son érection et il ne voulait pas vraiment les sentir maintenant.

-Encore, gronda-t-il, surprenant assez Quatre pour que celui-ci relève la tête et le regarde.

Quatre n'eut pas le temps de parler.

-Est-ce que tu vas me baiser, ou vas-tu continuer à jouer avec moi toute la journée?

Quatre eut l'air surpris et décontenancé pendant une seconde, et puis il sourit encore une fois d'une façon plein de confiance en soi, et répondit :

-Je vais te baiser... éventuellement.

Ou peut-être qu'il avait dit quelque chose d'autre mais puisqu'il avait répondu en même temps qu'il enfonçait un doigt complètement en Heero en même temps, le brun n'enregistra pas vraiment les mots exacts.

-Tu aimes ça fort, Heero? demanda Quatre tout en glissant son doigt tranquillement en dedans puis en dehors de lui.

Heero tomba sur les coudes, essayant de trouver quelque chose sur lequel poser ses pieds pour donner à Quatre meilleur accès.

-... J'imagine--je sais pas... haleta-t-il, répondant d'un ton absent tout en essayant de placer ses hanches sous le bon angle.

Maudit soit Quatre pour vouloir avoir une conversation maintenant. Comment était-il censé se concentrer?

-Les autres...

-Ils y sont allés à la barbare et c'était bon? demanda Quatre alors qu'un deuxième doigt taquinait son entrée, ne suivant pas tout de suite le premier.

Heero cligna des yeux en le regardant, secoua la tête pour chasser les mèches de cheveux qui était tombés devant ses yeux et qui l'empêchaient de voir l'expression de Quatre. Il ne pouvait pas interpréter le ton de sa voix. Quatre avait semblé.. à court de souffle, pour une raison ou pour une autre.

Heero hocha la tête, fronçant les sourcils quand il sentit le blond ralentir son exploration.

-Oui... Plus violent... Prudent, mais pas... pas si... T'avise pas d'arrêter maintenant !! gronda-t-il, plantant ses talons sur le plancher, contre le lit, et utilisant l'appui comme une prise pour se plonger sur les doigts de Quatre. Il y eut un petit éclair de douleur, mais ce n'était rien comparé à la satisfaction d'être un peu plus près de la vraie pénétration.

Quatre le regarda essayer de se baiser sur ses doigts, ses yeux sombres et affamés. Les yeux de Heero rencontrèrent les siens et les retinrent, refusant de détourner le regard en premier, même quand un petit sourire narquois apparut sur les lèvres du blond.

Et puis il n'y eut plus rien à l'intérieur de lui et Quatre était en train de s'asseoir sur le lit à coté de lui, s'adossant paresseusement contre la tête de lit. Une fois de plus Heero cligna des yeux, transpirant légèrement, haletant, se demandant ce qui se passait. Quatre lui donna un petit coup de pied, plaça ses talons sur le lit pour que ses jambes soient un peu pliées. Son érection se dressait, dure et rouge alors qu'il la pompait lentement à deux mains, la lubrifiant minutieusement.

-Quatre ?

Le blond sourit encore et tapota sa cuisse.

-Viens t'asseoir là.

Heero le regarda fixement tout en roulant sur le coté, passant une main dans ses mèches pour les décoller de son front humide.

-Tu veux que je m'assoie sur tes genoux.

Ses yeux se posèrent sur l'érection de Quatre. Il voyait sur quoi il était réellement supposé s'asseoir.

-Huh, grogna-t-il, sceptique.

Quatre n'était pas aussi long que Trowa, mais il était plus large que lui, et à peu près de la même longueur que Wufei.

-Ne me dis que tu as peur ?

Lançant un regard noir, Heero s'agenouilla sur le lit, enjamba les cuisses de Quatre, et se laissa glisser vers son bas-ventre. Ils cessèrent tous les deux de respirer quand leurs érections se rencontrèrent.

Heero attrapa la tête de lit de chaque coté de la tête de Quatre, s'agenouillant sur le lit pour relever ses hanches. Il ferma ses yeux quand il sentit le bout de l'érection de Quatre cogner contre l'intérieur de ses cuisses, laisser une ligne humide refroidissant rapidement contre ses testicules. Il supposa que Quatre tenait son érection, visant son entrée, quand il la sentit presser contre l'anneau de muscles et les mains de Quatre le poussant vers le bas gentiment.

Il dut aller doucement, sentant Quatre l'emplir centimètre par centimètre. C'était chaud, et si gros ; il pensa plusieurs fois que sa peau allait se déchirer. La sensation, comme toujours, était un peu bizarre--comme si son corps savait qu'il n'était pas fait pour avoir quelque chose d'inséré là--mais il ne pouvait pas nier que cette chaleur à l'intérieur de lui, que cet impression d'être rempli... c'était agréable.

Quelques secondes et une petite éternité plus tard, il était assis sur Quatre, ses genoux plantés dans le matelas de chaque coté de la taille de son partenaire. Le blond releva ses propres genoux, donnant à Heero quelque chose pour s'appuyer, même juste un peu. Le brun en profita donc, retenant son souffle quand l'angle de l'érection à l'intérieur de lui changea. Il commença à bouger lentement, s'habituant à la sensation. C'était si étrange de pouvoir contrôler l'angle, la vitesse--ce qu'il ressentait dépendait uniquement de lui. Il aimait ça. Il aimait beaucoup ça.

Quatre aimait ça aussi, apparemment, si sa peau rougie, la sueur qui mouillait son front, et son expression d'extase douloureuse étaient d'une quelconque indication. Heero sourit, moqueur.

-Ça va, Quatre ? demanda-t-il d'un un ton faussement concerné alors qu'il commençait à bouger plus rapidement, à monter sur l'érection de Quatre pour s'empaler aussitôt dessus.

-Tu me le dis si c'est trop...

Le blond gronda, ruant sous lui. Heero oublia de respirer quand il sentit la queue de Quatre le pénétrer complètement, avec un peu plus de force qu'il ne l'avait prévu.

-Oh, je vais t'en donne moi, du trop...

Heero ne put s'empêcher d'avoir un sourire de satisfaction-- finalement, Quatre allait mettre plus d'énergie à le prendre-- ce qui... n'était pas quelque chose à faire avec Quatre, parce que celui-ci ralentit encore une fois.

-... Ou peut-être pas.

-Quoi ?!

-C'est toi qui est à cheval sur moi... lui dit le blond avec un sourire qui était à la fois très content de lui-même et totalement innocent. Alors chevauche.

Avec un grognement féroce, Heero accepta le défi. Il allait montrer à Quatre comment on faisait.

Enfin, comment il aimait que ce soit fait. Pour plus tard. Ou quelque chose comme ça--ooh, cet endroit, celui que Trowa lui avait montré ! Il redescendit, essayant de retrouver le bon angle. Manqué. Effleuré. Manqué encore. Manqué--trouv ! Et trouvé encore une fois.

Ensuit tout devint confus. À un moment donné, Quatre commença à bouger sous lui, rencontrant ses coups sauvages avec force, mais il ne pouvait pas se rappeler de l'avoir vu, ou entendu, parce que ce qu'il ressentait était bien plus captivant. Et irrésistible. Et--Ohputainsibon.

Il n'entendit même pas le son de la tête du lit qui se fendait sous ses main, parce qu'il était trop occupé à crier de plaisir.

-... Tu aime baiser, non ? lui demanda Quatre alors qu'ils étaient côte à côte dans le lit, admirant le plafond.

Heero renifla d'un ton moqueur, et la main qui était restée contre la tête de lit fendue fut placée sous sa tête avec désinvolture.

-Ce serait bizarre si je n'aimais pas ça. Est-ce qu'aimer le sexe est quelque chose de trop normal pour moi ?

-Ce n'est pas ce que je veux dire, grommela Quatre.

-Alors demande comme il faut.

Heero savait ce que Quatre avait voulu demander, mais il était fatigué et avait envie de dormir; il aurait préféré discuter un autre jour de savoir si oui ou non son introduction au monde du sexe avait été digne d'un roman à l'eau de rose.

-Tu aimes... le sexe anal.

Visiblement, Quatre avait décidé de réviser sa première question.

-... J'imagine que j'aime ça, réfléchit Heero, décidant de ne pas montrer à quel point ses première expériences l'avaient troublé.

Il avait aimé avoir des relations sexuelles avec Quatre, et ça ne le dérangerait pas si le blond invoquait l'arrangement une autre fois ; c'était tout ce qu'il avait besoin de savoir.

-Je me demande si je vais préférer être dessus ou pas.

Il sourit à Quatre dans l'ombre. Les yeux bleu-vert de son coéquipiers pétillèrent.

-Je sais que ça va me faire plaisir de t'aider à décider, répliqua Quatre, avec une voix qui aurait été rauque et séductrice s'il n'avait pas essayé de ne pas rire.

Heero eut un petit rire, fatigué, et ferma les yeux pour se reposer un peu.

Le tour de Trowa - le tour de Duo