- NAAAAAAAAAAAAAAN !!!! OZ EST ZARRIVE !!! OZ EST ZARRIVEEEEEEEEEEEEEEE !!!!
- MAIS QU’EST-CE QUE VOUS ATTENDEZ POUR LE FAIRE TAIRE !!!!
- MEZANT OOOOOOOOOOOOOOOOOOOZ !!!!!!!
- OH LA FERME !!!
- MEZAAAAAAAAAAAAAANT !!!!!
- TU LA BOUCLES OU TU FINIS EN CIVET !!!!
Etrangement, après de longues minutes de lutte acharnée avec un lapin roux d’un
mètre cinquante monté sur ressort et pas coopératif pour deux ronds, ce fut
cette dernière menace qui eut le plus d’effet. Nabil se recroquevilla dans un
coin de la cellule où il avait été enfermé et recommença à se balancer d’avant
en arrière en marmonnant « nan pas zen zivet, pas le zivet, pas le zivet… »…
Treize massa ses tempes douloureuses, en partie soulagé que le lapin ait finit
par se taire, mais démotivé pour la suite de l’interrogatoire ; ils n’avaient
strictement rien obtenu du lagopède, si ce n’était des hurlements d’avertissements
ou d’injures infantiles qui prouvaient au moins une chose : ou c’était
un très bon acteur, ou il avait vraiment un grain. Et pour le moment, autant
Kushrenada que les gardes qui l’accompagnaient pour l’interrogatoire penchaient
plutôt pour la deuxième solution.
Le Général Kushrenada sortit de la pièce, suivit des gardes, et ordonna qu’ils
le laissent tranquille pendant un moment. Vu l’état dans lequel il se trouvait,
mieux valait le laisser se calmer tout seul. Il partit et se dirigea vers la
zone du bassin où le merboy était en ce moment même étudié par une horde de
scientifiques, espérant que celui-ci se montrerait plus loquace, ou en tout
les cas moins fatiguant, tout en regrettant d’avoir commencé par le lapin qui
s’était avéré beaucoup plus difficile à aborder que prévu… Le seul point positif
étant que, s’il était retourné dans une posture proche de celle d’un autiste
en pleine crise, il avait au moins changé de disque ; il se demanda s’il
pouvait considérer comme un progrès le passage de « Oz est zarrivé »
à « pas le zivet »… avant de se dire que finalement, il ne voulait
pas savoir.
Il prit un grande inspiration avant de pénétrer dans la pièce, histoire de reprendre
un peu contenance et d’être à peu près apte à entendre ce que les scientifiques
allaient avoir à lui dire sur le sirein… quand il pensait qu’il avait eu cette…
chimère entre ses mains sans qu’il sache qu’il s’agissait d’un des pilotes de
Gundam, et qu’il avait pu s’échapper faute d’un nombre suffisant de gardes…
Il s’en voudrait toute sa vie pour cette innommable faute de sa part, tout en
espérant que personne ne pourrait utiliser cette erreur contre lui.
Il ouvrit la porte… et se demanda brusquement s’il n’allait pas donner sa démission,
là, tout de suite.
Sous ses yeux ébahis, les scientifiques faisaient de tout… sauf ce qu’il aurait
logiquement attendu d’eux. La plupart se lançaient mutuellement des regards
désolés, l’air plus démotivé que jamais. Recroquevillé dans un coin de la salle,
l’un d’entre eux était même en train de pleurer, inutilement consolé par quelques
uns de ses collègues. Quant aux trois derniers, ils étaient morts de rire, au
bord de l’asphyxie.
Et derrière la vitre de l’aquarium, Duo se déhanchait au rythme d’une macarena
qu’il était le seul à entendre…
%%%%%
- Alors les mecs, vous avez fait une bonne ballade ?? S’exclama Mike en
voyant arriver les G-Boys sur le bateau de Howard. Il sut immédiatement qu’il
n’avait pas posé la bonne question, quand il remarqua que Ody suait à grosses
gouttes et avait le flingue de Heero à peine dissimulé sous la veste du japonais
pointé sur lui en permanence, qu’il manquait deux des adolescents à l’appel,
que Quatre arborait une mine de chien battu et, surtout, que le regard du soldat
parfait manqua de le tuer net après qu’il eut ouvert la bouche.
- Qu’est ce qui se passe ? Demanda-t-il finalement une fois qu’il fut certain
que le regard de Heero l’avait laissé indemne.
- On s’est fait avoir comme des bleus. Répondit laconiquement Trowa en passant
devant lui. Mike eut à peine le temps de se demander pourquoi le français semblait
brusquement avoir apprit à parler que Belin enchaînait :
- Oz à réussit à enlever Duo et Wufei, et les aurait ramené sur Terre. Si le
traître ici présents n’a pas menti. A ces mots, Ody rentra la tête dans ses
épaules et gémit, tandis que Mike écarquillait les yeux, ayant du mal à digérer
la principale information : Duo et Wufei étaient prisonniers de Oz ???
- Il faut prévenir Howard et les Manganacs. On va avoir besoin de toutes les
forces possibles. Fit Heero sans se retourner, gardant le regard vissé sur le
crâne du traître dont il n’aurait laissé la garde à personne d’autre. La situation
n’aurait pas été si critique, on aurait presque put penser que ça l’amusait
de tenir Ody en joue, comme s’il pariait mentalement sur le temps restant avant
son prochain évanouissement.
- Je m’occupe de la Division Manganac. Assura Quatre en se décollant de son
Trowa pour se rendre à la salle des radios, laissant le soin à son amant de
s’occuper de ses bagages. Howard apparu alors sur le pont de son bateau, venant
aux nouvelles ; les jeunes terroristes l’avaient prévenu de leur retour
et aussi qu’il y avait un grave problème, sans pour autant préciser quoi au
cas où leur échange aurait été surveillé.
Le vieil homme regarda avec surprise Heero et Ody, avant de se tourner vers
les autres et de demander :
- Où est Duo ?
- Prisonnier de Oz, patron. Répondit Mike avant que les autres aient le temps
d’ouvrir la bouche.
- QWAAAAAA ?!?
- Le docteur Ody est un traître, il renseignait Oz sur notre position. Ils ont
réussi à capturer les pilotes 02 et 05 sur les colonies. Expliqua rapidement
Belin.
- Il faut absolument qu’on les retrouve, le plus vite possible. Mais nous ignorons
où est ce qu’ils ont été emmenés… Rajouta Trowa en lançant un regard bien plus
expressif qu’habituellement à Howard. Celui-ci releva un sourcil surpris avant
de décider finalement que ce n’était pas le moment de se poser ce genre de question ;
il hocha la tête, et fit en souriant à l’intention de Heero, très visiblement
nerveux :
- On va les retrouver. Sinon, à quoi servirait le magnifique réseau de renseignement
des sweepers ?
- T’ain on est mal… Marmonna Mike en épluchant les trop rares données qu’ils
avaient réussi à récolter sur une certaine base secrète de Oz, si secrète que
même les meilleurs réseaux de renseignement de la résistance associés ne pouvaient
pas donner d’informations complètes sur les installations.
Pas de plan précis et complet.
Pas d’indication sur les effectifs des ozzis qui pouvaient y être stationnés.
Aucun agent fiable infiltré.
Rien. Nothing. Nichts. [1]
C’était à désespérer, bien qu’ils soient au moins à peu près sûrs que Duo et
Wufei se trouvaient là bas, puisqu’ils n’avaient trouvé aucunes trace d’eux
dans aucune autre base. Du moins pour l’instant.
- Magnifique réseau de renseignement, hein ? Fit cyniquement Heero en tapotant
sans fin sur son portable [2] et en lançant un regard
qui en disait des kilomètres sur le nombre de tortures interdites par la convention
de Genève [3] qu’il connaissait à Howard qui supervisait
un groupe de recherche un peu plus loin. Celui-ci ne rendit même pas son regard
au garçon tout en continuant son boulot de recherche ; après tout, il avait
mobilisé tous ses gars et ceux-ci faisaient le maximum, il pouvait tout de même
pas aller plus vite que la musique !!
- Rien à faire, on n’a vraiment rien de mieux sur cette base. Finit par soupirer
Mike en se couchant presque sur la table, au milieu d’un tas de paperasse qui
recouvrait souris et clavier de son ordi. [4]
- Tu dormiras plus tard ! Fit Howard en passant derrière lui et en lui
assénant une claque sur le crâne, ne faisant pas réagir le jeune sweeper qui
en avait plus que ras le bol de toute façon.
- Il a raison, on n’a pas mieux. Dit soudain Heero en se levant et en regroupant
les maigres données qu’ils possédaient. Le regard gris clair de Belin apparu
par-dessus un dossier beige juste avant que sa voix ne s’élève :
- Avec aussi peu d’info, il n’y a aucun moyen de dresser un plan quelconque
à peu près stable.
- On improvisera. Répondit le japonais en vérifiant son arme. Le scientifique
soupira :
- Tu es plus dingue que ton père…
- Hn ! Qu’est ce que vous pouvez bien savoir de mon père ?! Renifla
Heero d’un ton dédaigneux avant d’avoir pu s’en empêcher.
- Oooooh… beaucoup de chose. Répondit Belin avec un graaaaand sourire hottant
à toute personne censée l’idée de poser plus de questions [5].
Heero n’appartenant pas à cette catégorie allait innocemment demander des précisions
quand Quatre arriva dans la pièce en brandissant une feuille imprimée et en
braillant :
- On sait où ils sont !!!!
- Ca, c’était évident. Fit remarquer Mike dans l’ignorance la plus totale alors
que tout les G-Boys présents se ruaient sur le petit blond pour voir ce qu’il
y avait de si intéressant sur sa feuille. Heero dut se retenir de ne pas soupirer
de déception en ne voyant pas sur la photo imprimée son cher et tendre mais
un lapin roux accroupi dans le coin d’une pièce avec un regard franchement halluciné
de paranoïa et de schizophrénie.
- C’est le compte rendu d’un interrogatoire, je n’ai rien réussi à avoir d’autre,
ils ont cryptés les données à ce moment là, et essayer de les hackers aurait
risqué de me faire repérer.
- C’est Nabil ?? Demanda Belin en s’esquintant les yeux sur le mauvaise
qualité de l’imprimé.
- Oui. Quand je pense qu’il avait toujours voulu voir la Terre… Soupira l’arabe
en pensant à son jeune ami.
- Attend, ça veut dire qu’il a été capturé en même temps que Duo et Wufei ?
Fit Trowa en arrachant presque la photo des mains de son père.
- Et ça signifie donc qu’en plus de deux pilotes de Gundam entraînés il va falloir
libérer un civil lapin qui ne sait pas se défendre et en plus est complètement
timbré !! Cracha Heero, visiblement à bout de nerf et fâché de ce contretemps
[6].
- Nabil n’est pas fou. Fit remarquer Quatre avec une pointe de bouderie. Il
est juste… un peu… heu…
- Désorienté ? Proposa Trowa, venant au secours de son petit amant. Le
blond haussa les épaules en lui faisant un pâle sourire, visiblement pas lui-même
convaincu de ses propres paroles.
- Bon d’accord. Il est un peu instable sur les bords…
- On y va ou on continue de disserter sur la santé mentale de ce lagopède ??
Demanda alors Heero, déjà sur le pas de la porte et prêt à partir.
- On vient ! Fit Quatre en s’élançant à sa suite, trop heureux finalement
de sortir de cette conversation qui ne tournait pas à son avantage. Après tout
il connaissait Nabil depuis toujours et savait pertinemment que le jeune mutant
avait une bonne dizaine d’araignées pendues au plafond… [7]
Trowa croisa le regard de Belin et lui rendit l’imprimé, puis se détourna pour
rejoindre les autres dans la soute où leur Gundams étaient entreposés, prenant
le temps de souffler d’une voix presque inaudible à son père :
- Je ferais attention…
%%%%%
Assis en tailleur au milieu de la pièce, les quatre ailes étalées tout autour
de lui le rendant particulièrement impressionnant associé au fait qu’il ne bougeait
pas et ne prononçait pas une seule parole avait tendance à rendre les gardes
chiourmes de Wufei un tantinet nerveux. Le dragon semblait d’un calme olympien
et imperturbable mais les trois soldats qui se trouvaient avec lui dans la petite
pièce, adossés au mur en face de lui ne semblait pas du tout, mais alors vraiment
pas du tout à leur aise. Probable qu’ils auraient donnés à peu près n’importe
quoi pour être à des lieues d’ici, voire pour démissionner et se faire oublier.
Wufei entendit des voix réduites à l’état de murmures, provenant de derrière
la porte, et reconnu avec une pointe d’intérêt celle de son ennemi de toujours,
le Général Kushrenada. La voix semblait… stressée. « Hum. Impossible, ça
doit être à cause de l’épaisseur de la porte. » Songea-t-il sans relever
le moindre sourcil. Comment était-il seulement possible d’imaginer le flegmatique
et aristocratique Treize Kushrenada laisser transparaître ne serait ce que le
fait qu’il puisse être stressé ou à bout de nerf ?
Pourtant, lorsque la porte s’ouvrit, le dragon dut bien admettre que le Général
semblait plutôt éloigné de son état habituel.
- Votre Excellence !! Vous devriez reporter cet interrogatoire à plus tard,
vous ne croyez pas ?? Fit la voix horriblement pincée et aux intonations
inquiètes de Lady Une, venant du couloir.
- Laissez, Lady. Je tiens à en finir aujourd’hui. Répondit-il d’une voix qui
indiquait clairement qu’il se retenait de justesse de ne pas ajouter « ou
je n’en dormirai pas ce soir ».
Kushrenada fit sortir les gardes qui ne se firent pas prier pour s’éloigner
le plus possible du dragon en étouffant à peine un soupir de soulagement, et
resta debout face à Wufei toujours assis, le chinois levant ses yeux dénués
de toute expression sur lui. Ils restèrent un long moment ainsi, s’observant
mutuellement, Treize remarquant que Wufei semblait… différent. Bien sûr, il
l’était physiquement, ça sautait aux yeux, mais aussi à l’intérieur… il semblait
bien plus serein, plus maître de lui-même, alors qu’habituellement le jeune
chinois était un concentré de nerfs en pelotes.
De son côté, Wufei remarqua l’air légèrement échevelé du général, se demandant
s’il venait de tenter d’interroger Duo, ce qui pourrait expliquer beaucoup de
chose ; il soupçonnait depuis un certain temps déjà que l’américain soit,
sinon contagieux, du moins sérieusement désespérant.
Finalement, ce fut Kushrenada qui prit la parole en premier :
- Chang Wufei. Comment va votre aile ? Demanda-t-il mine de rien de sa
voix chantante.
- Mieux que votre moral il me semble… Laissa échapper le chinois avant d’avoir
put s’en empêcher, un très léger sourire vaguement ironique aux lèvres. Maxwell
était peut être bien contagieux, finalement.
- Vous ne m’avez pas l’air particulièrement frais, vous aussi… Un peu … vert,
peut être ?
- Une légère indigestion. Répondit-il sans répondre à la provocation.
- Je suppose que vous ne me direz rien de votre plein gré sur vos activités ?
Demanda Treize en espérant ne pas recevoir le même genre de réponse que celles
qu’il avait eu du merboy. Il n’avait absolument pas tenu à avoir autant de précisions
sur la vie sexuelle de l’adolescent, et la seule information vaguement potable
qu’ils avaient obtenu étant que son partenaire au lit devait avoir une résistance
hors du commun. Avec un soupçon de honte mal digérée, il se rappela que le merboy
avait eu raison de sa patience, qui l’avait heureusement lâchée avant sa santé
mentale, en quelques minutes à peine d’interrogatoire. Si on pouvait encore
appeler ‘ça’ un interrogatoire…
- Ca dépend de quelles activités…
Treize haussa un sourcil d’anticipation d’horreur.
- … personnellement je passe beaucoup de temps à courir après un certain natté
dans le vain espoir de lui faire avaler mon sabre.
Le silence s’installa. Puis :
- Vous ne l’avez jamais attrapé ? Fit poliment Kushrenada.
- Sinon vous ne seriez pas dans un tel état de délabrement. Signala Wufei avec
un sourire plus que conséquent. Ouais, il était définitivement contaminé ;
à moins que ce soit du au fait qu’il était transformé… comment savoir ?
Et puis après tout il s’en fichait.
Kushrenada eut suffisamment la maîtrise de lui-même pour ne pas montrer à son
adversaire à quel point il venait de toucher juste, manquant de peu de lui hurler
à la figure qu’il n’était pas épuisé. Ce qui était évidemment faux, mais s’il
ne parvenait même pas à le cacher au prisonnier, autant qu’ils en restent là
pour aujourd’hui.
Sans un mot, il sortit de la cellule, laissant derrière lui un dragon avec un
grand sourire vainqueur en travers de la figure ; il prit à peine le temps
de répondre à la question des gardes, à savoir que oui ils n’étaient pas obligés
de retourner le surveiller directement dans la petite pièce, et il s’éloigna,
laissant échapper une flopée de juron en allemand où il était question de vache,
d’entonnoir, de trou du cul et d’oreilles. [8]
Wufei se jura d’en demander la traduction correcte à Trowa dès qu’il le reverrait,
s’apercevant à ce moment là qu’il ne doutait pas de réussir à sortir d’ici,
tout en se retenant à grand peine de ne pas éclater de rire. Il venait d’avoir
sa vengeance, justice était faite.
%%%%%
- Je déteste ce pays. Grommela Heero, sans se rendre compte que sa radio était
ouverte.
< Pourquoi ?> Résonna la voix de Quatre dans les hauts parleurs.
< Ca change de ce dont on a l’habitude. J’aime assez.>
- Je ne voix vraiment pas ce que tu trouves à de la caillasse à perte de vue
à demi recouverte de neige par endroit.
< Tu oublies les espèces d’oiseaux et de plantes qui n’existent que sur cette
île, Heero.>
- Désolé si la Terre Adélie me rappelle trop le pôle Sud. Fit le japonais d’une
voix sèche en se souvenant du combat qui l’avait opposé à Zechs Merquise au
dessus des grandes étendues de neige, et surtout de la voix criarde de Réléna
qui avait soudain résonnée dans le cockpit du Gundam, les sommant de cesser
de se battre. Il regrettait après coup de ne pas avoir détruit son avion par
un ‘malheureux’ réflexe…
Il entendit très distinctement Trowa pouffer de rire au souvenir de cet épisode,
et se demanda soudainement ce qui était arrivé au pilote de Heavy Arm, s’apercevant
avec 36 heures de retard de son changement d’attitude… Il avait du avoir une
discussion avec Belin, son père, ou quelque chose dans ce goût la. Et il s’en
voulu de ne pas s’être rendu compte plus tôt de la soudaine évolution du pilote,
Duo, lui, s’en serait aperçu de suite. Il déglutit et prit une grande inspiration,
refusant de laisser les larmes perler à ses yeux en pensant à l’américain. Quand
il le retrouverait, après avoir réduit tous les ozzis de la zone en bouillie
indéfinissable, il se promettait de ne pas lâcher son amant de sitôt.
La voix du français le tira de ses réflexions :
< La base est en vue> Et aussitôt le soldat parfait aux gestes précis
et immuables reprit le dessus.
- 03 et 04 en position.
Il suivi d’un regard presque absent les mouvements des deux Gundams qui se plaçaient
de part et d’autre de la base, abrités par deux falaises rocheuses qui entouraient
les bâtiments ennemis, servant ainsi de protection visuelle. Normalement il
y avait des systèmes de sécurités permettant aux occupants de la base de savoir
quand il y avait des incursions sur le périmètre tout autour des bâtiments,
mais les sweepers avaient fait montre de leur efficacité en s’infiltrant près
des générateurs externes de la base et en les désactivant, coupant ainsi l’arrivé
d’électricité dans la majorité des systèmes du complexe. Dont celui de sécurité.
Ce qui n’empêcha malheureusement pas aux armures mobiles de Oz de sortir en
masse des hangars pour protéger la base des intrus.
Le combat qui s’engagea sembla de prime abord perdu d’avance pour les trois
terroristes, tant les Léo et les Ariès étaient nombreux et, surtout, leurs pilotes
bien entraînés et très bien coordonnés. Heero, Trowa et Quatre apprirent bien
vite que cette base surprotégée renfermait l’armée la mieux entraînée de Oz,
le bastion de puissance de Kushrenada, ce sur quoi il comptait très probablement
pour gagner la guerre pour le cas où celle-ci ne pourrait se régler en jouant
au diplomate aristocratique dans les dîners de la haute société tenant les fils
du pouvoir. Ayant perdu une grande puissance de feu à cause de l’absence de
deux des Gundams, ils ne purent raisonnablement que se protéger les uns les
autres sans pouvoir s’approcher de la base, subissant les attaques répétées
de leur ennemi, ennemi qui revenait à la charge après chaque assaut, semblant
infatigable.
Heero commençait à avoir les bras lourd à force de se battre sans répit en reculant
inexorablement vers une paroi rocheuse qui leur couperait leur retraite à tout
les trois ; mais ils n’étaient pas là pour fuir de toute façon. De plus
en plus le japonais sentait comme un appel, se faisant plus fort à mesure que
le combat allait en leur défaveur, et il allait se résoudre à répondre à cet
appel, sans même savoir ou comprendre de quoi il s’agissait, quand un cri de
victoire retentit dans les haut parleurs du cockpit de Wing.
< ILS SONT LA !!!> Fit la voix extrêmement soulagée de Quatre tandis
que le petit arabe redoublait soudain d’ardeur au combat, détruisant coup sur
coup trois MS ennemis sans leur laisser le temps de voir ce qui avait redonné
espoir au pilote de Sandrock.
De derrière la paroi rocheuse apparaissaient comme par magie des dizaine de
MS différent de ceux de Oz et de l’Alliance ; plus trapu et même un peu
plus grands, ils coordonnaient parfaitement leurs attaques les uns par rapport
aux autres, repoussant rapidement les ennemis des Gundams à plusieurs centaines
de mètres, laissant le champ libre pour rejoindre la base.
< Je n’ai jamais été plus heureux de voir arriver la division Manganac.>
Fit la voix de Trowa, le grand brun en profitant pour recharger son arme qui
était presque à sec. Heero ne put qu’acquiescer en soupirant de soulagement,
ravi de voir ses adversaires mis en déroute.
< Nous sommes là, Maître Quatre.> Fit la voix grave de Rachid dans le
com.
La vraie mission allait enfin pouvoir commencer…
%%%%%
Le dragon sortit de la contemplation méditative de la porte devant lui quand
la lumière de sa cellule s’éteignit brusquement, le laissant dans l’obscurité
la plus complète. Il entendit du bruit provenant du couloir, les soldats bougeant
et courant pour tenter de comprendre ce qui se passait, avant d’entendre un
cri reconnaissable entre des milliers d’autres :
< Ce sont des Gundams !!!>
< Merde !! Ils viennent sûrement chercher leurs petits copains !!>
Fit une autre voix. Wufei entendit encore quelque chose à propos d’ordres comme
quoi ils ne devaient quitter leur poste à aucun prix puis, les conversations
continuant sur un volume un peu plus normal, il ne comprit pas la suite.
Il sourit doucement dans la pénombre. Tant que l’électricité était coupée, le
système de fermeture magnétique de sa porte ne fonctionnait plus ; il ne
restait plus qu’une simple serrure toute bête, que même lui pourrait forcer
les yeux fermés.
Toujours souriant, il sortit doucement la pince qu’il avait dérobé à l’infirmerie
de son pantalon, et se leva sans un bruit.
Le merboy bailla d’ennui et aussi un peu de fatigue. Certes, cet aquarium ci
était bien plus grand que le premier auquel il avait eu droit, mais après avoir
dansé toutes les danses qu’il connaissait et fait les meilleures grimaces de
son répertoire aux scientifiques qui étaient visiblement devenus très résistants
à ses pitreries depuis la visite de Kushrenada, il s’ennuyait un peu. Dommage
qu’il ne puisse pas chanter.
Il s’étira langoureusement et bailla à s’en décrocher la mâchoire, et eu un
hoquet de surprise quand, tout à coup, la lumière s’éteignit, ne laissant que
les petites loupiottes de sécurité qui permettait tout juste de ne pas s’assommer
dans tous les murs. Il vit avec bonheur deux des hommes derrière la vitre tirer
des têtes de désespérés en constatant que toutes les données qu’ils avaient
rentrés depuis une heure n’avaient pas été sauvegardées, et il se fouta ouvertement
de leur gueule, se marrant comme une baleine derrière la vitre. Ceux-ci ne pouvant
que lancer un regard noir vers l’aquarium.
Duo riait aussi intérieurement. On était venu le chercher, et nul doute que
ce ‘on’ avait des yeux bleus foncés et une tignasse noire et ébouriffée…
Treize regardait avec un air qui semblait absent les écrans de surveillances
qui lui renvoyaient le déroulement de la bataille depuis que les générateurs
de secours avaient été mis en marche. Evidemment, il semblait logique que les
pilotes de Gundams restant allaient venir chercher les trois prisonniers, mais
il ne comprenait pas pourquoi ils étaient trois à l’extérieur.
Il se demanda si sur tous les rapports qu’on lui avait envoyé la personne qui
l’avait rédigé ne savait pas compter, ou s’ils avaient un pilote de secours,
ou encore si les trois qu’il retenait en ce moment même prisonniers dans sa
base étaient vraiment des pilotes de Gundams ; le lapin, par exemple, semblait
psychologiquement bien trop instable pour être pilote, encore qu’après avoir
fait l’expérience très enrichissante de l’interrogatoire du merboy, il pouvait
être sûr que la santé mentale n’avait pas constitué un critère d’embauche déterminant
pour ces pilotes. Finalement il décida que ça n’avait pas d’importance, puisque
de toute façons, même s’ils étaient trois au lieu de deux, les Gundams ne faisaient
visiblement pas le poids contre ses troupes, et en ressentit un regain de fierté.
Dommage que Zechs ne soit pas là, il aurait probablement apprécié l’occasion
de se battre une fois de plus contre Wing et son pilote.
Quelque part dans une cellule de la base, un lapin roux cessa de se balancer
d’avant en arrière pour esquisser un sourire, qui passa inaperçu dans la soudaine
pénombre.
- Quatre est revenu. Murmura-t-il.
Zissi : désolée, il fallait que je finisse ce chapitre avec Nabil ^_____^
je l’aaaaaaaaadooooooooooore ce petiot lapinou ^____^ *Zissi gaga* Bon, voyons
comment va l’autre folle… *jette un coup d’œil vers Shinia assommée qui semble
dormir, un filet de bave coulant de la bouche grande ouverte* -_- ;; au
moins elle ne ronfle pas…
Allez, au plumard, moi, l’est quand même pas loin de minuit !!! Et à peut
être au prochain chapitre si Shinia me laisse l’écrire !!! ^__^ v
Retour dans l’aquarium – Joyeux Anniversaire !!!
[1] Shinia : nothing = rien en anglais, et
nichts = rien en allemand. J’aurai pu mettre d’autre langues, mais j’ai la flemme
de me lever pour aller chercher les dicos de la maison… ^^ ;;
[2] Shinia : comme moi en ce moment ^_____^
Zissi : et si tu allais te coucher, hein ?? Je finirais à ta place…
Shinia : pi quoi encore…
[3] que je sais même pas de quoi elle parle exactement
alors que chuis genevoise…
Zissi : je persiste à dire que tu devrais allez te pieuter…
Shinia : il est même pas 18h !!! é_è
[4] Zissi : me rappelle ton bureau… ^^
Shinia : méheuuuuuu…
[5] Zissi : #°___°# ;;;;; veux pas savoir
lequel était dessus…
Shinia : ^____________^ roooooooh… mais qu’est ce que tu vas imaginer ??
[6] Shinia : et Heero à bout de nerf, ça fait
quoi ?? Ca fait BOOOOUM !!!!! ^______^
Zissi : -_- ;; sage sage… tu devrais allez te reposer.
Shinia : NAN !!! niark niark niark ^vv^
[7] Shinia : trois petits cochons, pendus au
plafond !!! ^o^
*BLAAAAAM* (bruit que fait la masse en frappant le crâne de l’autrice ;
celle-ci tombe au sol sans heureusement emporter le portable dans sa chute.
Zissi repose la masse à sa place au fond de sa cage sous un tas de paille, prend
sa patronne par le pied et la balance dans son lit avant de soigneusement la
border pour l’empêcher de bouger au cas où elle se réveillerait. Puis la lapine
s’installe sur la chaise de bureau, réglant la taille de celle-ci quelques dix
centimètres plus haut, fait craquer ses phalanges, et…)
Zissi : Au boulot !!! Y’a un chapitre à finir !!!!!
[8] Zissi : Shinia avait toute une liste de
gros mots en allemand quelque part mais elle la perdue. Pas étonnant remarquez,
avec le bordel qui règne ici… heureusement que ma présence l’oblige à ne rien
laisser traîner par terre !! ^___^ v