Cercle de Silence

1e partie: Le Démon Emprisonné

Deuxième chapitre: Entente?

Depuis dix jours qu'Ashram vivait avec Alizea, ils s'étaient habitués l'un à l'autre. Il l'embêtait toujours dès qu'il pouvait trouver une ouverture, mais ses remarques et ses moqueries s'étaient faites moins mordantes. Et au moins elle ne risquait plus de s'ennuyer en cours! Elle avait même tendance à trop s'amuser. Il passait son temps à se moquer des professeurs et des autres élèves pour la faire rire et quand elle éclatait, il jouait l'innocent comme il savait si bien le faire tandis qu'elle se faisait engueuler par le prof. Enfin, mis à part qu'il ne prenait pas de notes, ce que les profs ne remarquaient pas, grâce à ses tours, il se comportait exactement comme un élève, moqueur, perturbateur, mais tout à fait normal. Alizea lui aurait bien demandé de lui apprendre à faire ça si elle ne se l'interdisait, d'abord parce qu'elle ne voulait rien lui devoir, ni lui avouer que la magie l'intéressait ( ça lui aurait donné un moyen de pression sur elle, et elle ne le voulait à aucun prix), ensuite parce qu'elle avait vaguement compris de ses explications que la manipulation mentale ressort de la magie noire, tandis que l'ouverture de scellés dépend de la blanche. Et on ne peut pas posséder les deux en même temps - du moins, c'est extrêmement rare.
- Mais au fait, lui demanda-t-elle à un moment, pourquoi tu n'utilises pas ton influence mentale sur moi pour me convaincre de t'aider à ouvrir le cercle?
Elle ne risquait rien à lui demander, s'il pouvait, il n'aurait pas eu besoin d'elle pour y penser…
- Mais je l'utilise, répondit-il avec un sourire moqueur. ( PS de l'auteur/ je me demande pourquoi je prends la peine de préciser le "moqueur"…)
- Hein? Mais…
- Seulement, ça ne marche pas, continua-t-il avec un petit haussement d'épaule fataliste. Je ne suis vraiment pas doué en influence mentale; sur des gens dépourvus de magie, c'est facile, mais sur toi, c'est carrément impossible, quelque chose bloque. C'est sans doute tes pouvoirs, boostés par ta virginité.
- Ah bon? Ca sert aussi à ça, la virginité? demanda-t-elle, gênée comme toujours qu'il y fasse allusion.
- Ca sert à tout, en magie. C'est super pratique, ça te booste tes sorts de magie Blanche, et puis il y a quelques sorts très puissants qui ne te sont accessibles que dans ce cas. Bon, évidemment, être pucelle, ça a aussi des inconvénients, ajouta-t-il en posant un bras autour de ses épaules et en l'attirant contre lui, un sourire vicelard aux lèvres.
Elle se dégagea vivement, écarlate et vexée. Il flirtait avec elle toute la journée, abruti… A croire qu'il se moquait bien qu'elle reste vierge, finalement, fallait savoir ce qu'il voulait! Ce qui était sûr, c'était que si cet état particulier n'avait pas été nécessaire, elle y serait sans doute passée depuis longtemps…
- Et puis, ça marche beaucoup moins bien si on est méfiant. Eux, ils me prennent pour un humain normal, toi tu sais qui je suis et ce dont je suis capable… Tu te tiens toujours sur tes gardes avec moi, non?
- On se demande pas pourquoi… grogna-t-elle avec un regard lourd de sous-entendus et de reproches.
Dernièrement, il avait eu l'incroyable audace de l'empêcher de mettre un pull par-dessus son haut décolleté - qu'elle n'avait d'ailleurs enfilé que parce qu'elle n'avait plus de t-shirts. Elle avait dû se balader toute la journée dans cette tenue. Pas qu'elle ait été ouvertement provocante, non - quand on voyait les minijupes de pouffes qu'arboraient certaines filles de sa classe… mais elle se sentait horriblement exposée ainsi. On la regardait quand elle passait, et elle n'aimait pas ça. Elle voulait qu'on la laisse tranquille, qu'on ne la remarque même pas.
On l'avait remarquée. Un type d'une autre classe, un sale minable qui se prenait pour un tombeur selon elle, s'était approché d'elle à la cantine et avait commencé à la draguer lourdement, encouragé par ses abrutis de copains. Elle n'avait dû son salut qu'à l'arrivée d'Ashley, qui s'était assis à côté d'elle et avait chassé le type en prétendant qu'elle était déjà casée. Elle avait failli lui en être reconnaissante - jusqu'à ce qu'elle se rappelle que c'était de sa faute. Abruti.
- De quoi tu te plains? lui avait-il demandé en se tournant vers elle. Moi je trouve que ça te va très bien. Je comprends pas pourquoi tu te camoufles toujours dans des trucs trois fois trop larges, t'es vachement bien foutue, en fait…
- Va te faire foutre! J'ai pas envie qu'on me remarque, c'est dur à comprendre? Je veux qu'on me foute la paix, qu'on ne me voie même pas, qu'on m'oublie, O.K? Je ne suis pas toute contente à chaque fois que je me fais draguer par le premier débile mental venu.
- Tu te fais draguer par personne, ils ont pas le temps. Tu te comportes avec tout le monde comme avec moi, tu les envoies chier dès le premier mot qu'ils t'adressent. Comment tu veux savoir s'ils sont débiles ou pas?
- Va te faire foutre!
- Tiens, qu'est-ce que je disais? Et j'te ferai remarquer que tu te répètes…
Ils mangèrent dans un silence hostile, sans se regarder, avant qu'Ashley ne lui adresse à nouveau la parole.
- Tiens, regarde, voilà Marlène… Ca ne t'éclate pas, toi, les regards outragés qu'elle te lance? Si j'étais à ta place, rien que pour ça, je me fringuerais comme ça tous les jours! Non, je te jure, elle vire au vert, regarde!!
Le pire, c'était qu'il n'exagérait presque pas. Peut-être que le lendemain… Oh, juste le petit t-shirt un peu serré, non?

Un soir, Alizea sortit de la salle de cours où elle avait été retenue par un professeur pour le découvrir adossé contre un mur, entouré par les pires voyous du lycée, qui semblent prêts à lui coller une raclée monstrueuse. Il n'avait jamais montré la moindre crainte envers eux, contrairement à presque tous les garçons du lycée, ni même le moindre intérêt, et ça, ils ne pouvaient pas le supporter.
Ils supportèrent encore moins bien le petit sourire amusé et supérieur qu'il affichait en les regardant. L'un d'entre eux eut la très mauvaise idée de le saisir par le col de son t-shirt et de le tirer en avant.
Alizea était paralysée de stupeur. Elle avait pris l'habitude de voir en transparence les ailes d'Ashram paraître derrière Ashley; mais là, l'image était soudain devenue plus nette, comme si elles se rendaient plus tangibles. Sur ses avant-bras dénudés, de curieuses arabesques se révélèrent lentement, comme remontant des plus profondes couches de sa peau. Sans savoir pourquoi, elle eut soudain très peur. Elle… voyait, enfin, presque, mais pas vraiment… Enfin, elle sentait, de… De l'énergie, se masser autour de lui. Elle sut que ce serait une très mauvaise idée de toucher à quelque chose qui lui faisait cet effet-là, et que le danger qui émanait d'Ashram n'aurait pas pu être plus explicite s'il avait eu un panneau à tête de mort collé sur le torse.
L'abruti, qui lui ne savait rien, leva le poing; ses copains s'approchèrent en ricanant; ils étaient complètement inconscients!! Comment pouvaient-ils ne pas sentir, comprendre ce qu'ils risquaient?! Ils ne voyaient pas les arabesques?! Ils ne comprenaient pas le péril qu'elles annonçaient?!
- Oh, je suis terrorisé! persifla Ashley en repoussant d'une tape négligente la main serrée sur son col.
Vue la grimace de douleur inattendue de l'autre, la tape n'était pas aussi indolente qu'elle le paraissait. Ash se retenait de rire avec beaucoup d'efforts, et ça se voyait. Les racailles en grognèrent de rage, et l'un d'entre eux leva le poing sur le jeune homme.
Son poing fut bloqué par une main à dix centimètres de sa cible, et ses yeux plongèrent quelques secondes dans les yeux vert-jaune, avant qu'Ashley, négligemment, ne riposte d'une petite claque… Qui précipita le type à terre. Les deux amis du voyou se précipitèrent sur Ashley et le saisirent par les avant-bras. Il se contenta de les regarder en riant tandis qu'ils l'immobilisaient.
Le type qui s'était pris la claque se releva, furieux, et fit la connerie monumentale de sortir un couteau et de passer la lame sur la joue du jeune homme, entaillant superficiellement la peau.
Une goutte de sang roula sur sa joue, comme une larme. Il ne riait plus.
Le type n'eut pas le temps de reculer, il fut écarté un peu contre sa volonté par la ruade qu'Ashram, appuyé sur ses amis, lui décocha en plein dans la poitrine. Il se retrouva étalé au milieu du couloir. Ashley se débarrassa d'un de ses autres assaillants d'un coup de coude sous les côtes. Le troisième le lâcha de lui-même, n'ayant pas envie de subir le même sort que les deux autres. Ils se rassemblèrent tous les trois, et le type au couteau se releva, prêt à foncer sur Ash.
Elle sut, sans se préoccuper de savoir comment, que le sort de ténèbres qu'Ashram était sur le point d'employer allait leur arracher les tripes. Elle percevait la fureur glacée du démon qui formait comme une aura de lumière noire autour de lui.
Soudain, elle réussit à s'arracher à sa peur. Criant pour appeler les professeurs, elle se précipita pour s'agripper au bras du voyou, et il s'y attendait si peu qu'elle n'eut aucun mal à lui arracher le couteau et à l'envoyer valdinguer dans le couloir. Elle s'écarta vivement, avant qu'il n'ait eu le temps de la frapper, et se plaça entre lui et Ashley.
Tandis que des professeurs jaillissaient dans le couloir et commençaient à encercler les jeunes hommes, Alizea s'aperçut avec un soulagement incroyable qu'Ashram, surpris par son intervention, avait laissé se dissiper la puissance du sort.
Le directeur, tempêtant, commença à relever le nom des assaillants et à exiger des explications de la part des jeune voyous qui ne savaient plus que faire, entourés de toute parts par des professeurs et des surveillants. Mais personne ne s'intéressait à Ashram. Il ne voulait pas. Et consciemment ou non, personne n'avait envie de faire quelque chose qu'il ne voulait pas.
Il se redressa et lui lança un regard froid et rancunier, sans faire un seul geste pour essuyer la coulée de sang qui venait d'atteindre son menton. Mais elle se fichait pas mal qu'il lui en veuille de les avoir arrêtés; elle n'aurait pas supporté qu'il tue quelqu'un. Elle lui tourna le dos, en colère, et se dirigea vers la sortie à grandes enjambées, sans se préoccuper de savoir s'il suivait.
Les filles de la classe étaient déçues, cette idiote les avait arrêtés avant que ça ne devienne intéressant. Elle les entendait murmurer sur son passage "t'as eu peur pour ton chéri?" et autre conneries du même genre. Elles n'avaient rien compris. C'est pour les autres qu'elle avait eu peur. Ashram ne risquait rien, lui… Sauf de commettre un meurtre avec pour seule excuse sa colère.
Ils rentrèrent, elle en marchant vite, lui derrière qui la suivait en faisant semblant de ne pas la voir. Alizea ne se permit de laisser éclater sa colère qu'une fois rentrés.
- Ca va pas, non?! T'allais les tuer parce qu'ils jouaient les caïds?!! Ils te provoquaient parce que tu les avais énervés exprès, tu le sais bien!!
- Oui, je sais!!! hurla le démon. Oui, je les provoque, parce qu'ils se croient tellement forts alors que je pourrais les écraser d'une main!! Je peux les battre sans problèmes et c'est moi qui dois m'écraser? Vous avez des habitudes bizarres ici!!!
Ashram avait repris en parlant sa forme d'origine - encore heureux que l'oncle n'ait pas été là. Sa queue fouettait le plancher avec une telle force qu'il renversa la table du salon d'un seul revers, l'envoyant valdinguer à deux mètres de sa place. Mais Alizea n'avait pas peur. Elle aussi, elle était furieuse.
- Leur ficher une raclée, ça oui, je suis la première à dire qu'ils le méritent, mais les tuer, ça va pas ?!?! Tu tues aussi facilement que ça?! On t'insulte, et on mérite la mort?!
- Il ne m'a pas qu'insulté! Il a brandi une arme contre moi!! Et selon la loi des démons, cela me donne le droit de le tuer!!! On ne sort pas une arme si on n'est pas prêt à tuer ou à mourir! Il a fait couler mon sang, cela me donne le droit de prendre le sien en dédommagement!
Ashram se calma un peu. Alizea le regarda, pensive. C'était vrai qu'il venait d'un monde beaucoup plus dur et dangereux que le sien, un monde où la mort violente était plus fréquente que la mort naturelle. Un monde qui ne l'avait pas adapté au sien à elle.
Elle posa les mains sur les hanches.
- On fait un marché, toi et moi.
Il la regarda d'un air surpris.
- Tu arrêtes de provoquer bêtement ces types, et peut-être que j'accepterai de t'aider à chercher un cercle, et peut-être même que j'accepterai de PENSER à l'ouvrir. A une condition. Je t'interdis de tuer, ou même d'estropier définitivement, qui que ce soit, tu entends?
Il renifla dédaigneusement, et haussa les épaules, trop en colère pour se réjouir de ce qu'elle lâche un peu de terrain.
- D'accord?
- Mmm… souffla-t-il en regardant son doigt qu'il venait de passer sur sa joue et avait ramené couvert de sang.
Ses mâchoires se crispèrent à la vue du liquide écarlate. Alizea ne croyait pas se tromper beaucoup en avançant que le sang avait une valeur très forte pour les démons, et que dans leur échelle de valeurs, blesser quelqu'un n'était pas un acte anodin. " S'il pouvait cesser de saigner, peut-être qu'il se calmerait un peu… Et puis ça doit le piquer un peu", se dit-elle en avançant instinctivement la main vers la plaie.
Elle cligna plusieurs fois des yeux, persuadée que sa vue se troublait, quand une lueur blanche entoura son index. Et elle fut aussi stupéfaite qu'Ashram quand la plaie commença à se refermer lentement.
- Cool… souffla Ashram.
- Attends… C'est pas moi qui ai fait ça?! arriva-t-elle à demander après deux minutes de stupéfaction totale. Comment j'aurais pu faire ça?
Elle tourna lentement son visage vers le garçon, qui la regardait d'un air à mi-chemin entre la surprise et la satisfaction. Il éclata brusquement de rire.
- C'est magique!
Alizea se mit à rire, elle aussi. C'était un don plutôt pratique!!
Elle était heureuse, ce soir-là. On aurait dit que finalement, ils allaient bien s'entendre.

A la soirée du lycée, Alizea s'ennuyait comme un rat mort. Ashley était venu avec elle, mais il l'avait laissée tombée au bout de deux minutes, ce lâcheur! Alizea s'arrêta brusquement. Elle qui se plaignait sans cesse qu'il la collait trop, voilà qu'il lui manquait!! Elle n'y croyait pas!! Non, c'était seulement parce qu'elle ne pouvait parler qu'avec lui à cette satanée fête…
N'ayant rien de mieux à faire, et se demandant vaguement s'il n'était pas en train de faire une connerie, elle décida de se lancer à sa recherche.

Elle le retrouva sur l'escalier… Mais pas tout seul. Il tenait dans ses bras une fille d'une autre classe, une blondasse qui avait la réputation d'avoir le feu au cul, et qui, pendue à son cou, le regardait avec des yeux de merlan frit. Apparemment, ils venaient de s'embrasser, et il la pelotait dans les règles de l'art.
Elle fit demi-tour en courant, bouleversée. Elle savait qu'il n'avait aucune obligation envers elle, ils n'étaient pas fiancés après tout, juste amis, et encore… Il avait bien le droit de sortir avec d'autres filles, puisqu'il avait envie de faire l'amour, et qu'il ne pouvait pas avec elle (et puis, elle non plus, elle ne voulait pas…) Et puis, elle n'était pas amoureuse de lui, et lui non plus. Il avait besoin d'elle, c'était tout ce qu'il y avait entre eux. Elle n'avait pas besoin de lui, elle. Elle s'en fichait bien, de ce type.
Alors, pourquoi avait-elle les larmes aux yeux?
Alizea décida de rentrer. Pour elle, la fête avait perdu les rares attraits qu'elle présentait. Elle hésitait à couper à travers la piste de danse, quand quelqu'un lui saisit le bras et lui demanda:
- Tu danses?
Et l'entraîna sans lui demander son avis sur la piste où on passait un slow. Elle était déjà dans ses bras quand elle réalisa que celui qui venait de l'inviter de cette manière assez brusque, c'était Ashley… Ashram.
Alizea était tétanisée. Elle ne s'y attendait pas du tout. Elle baissa la tête pour ne pas qu'il voie les larmes dont ses yeux étaient emplis. Il n'aurait plus manqué qu'il voie qu'elle pleurait à cause de lui!
Il lui saisit le menton tout en dansant, pour la forcer à le regarder, et passa doucement les doigts sur ses joues pour en essuyer les larmes qui s'étaient échappées de ses paupières baissées. Puis il lui demanda d'une voix étonnamment douce:
- Excuse-moi… Mais tu sais, ça fait deux mille ans que j'ai pas tiré un coup, et même si j'étais pas entièrement conscient, ça commence à me démanger sérieusement… Et je veux pas risquer un accident avec toi.
Et se penchant sur elle, il l'embrassa doucement.
Alizea fut encore plus surprise que lui de sa propre réaction à cette étreinte. Elle lui rendit son baiser fougueusement, passant les bras autour de sa taille, et se serrant contre lui le plus fort qu'elle pouvait. Elle était plaquée si fort contre son torse qu'on n'aurait pas pu passer une feuille de papier entre eux deux. Elle sentait ses muscles qui roulaient sous la peau, la tension de ses bras, sa chaleur, son odeur… Ils restèrent enlacés ainsi jusqu'à la fin de la danse, puis Ashram se sépara d'elle avec un petit sourire d'excuse.
- Désolé, Zea, mais si on reste comme ça deux minutes de plus, je réponds plus de rien! Je suppose que t'as pas envie de perdre ton pucelage sur une piste de danse?
Et il lui laissa un petit bisou sur la joue avant de partir.
Il allait sans doute rejoindre sa pétasse. Ce n'était pas grave. Cette fille n'était rien pour lui, tandis qu'elle, il y tenait. Même si ce n'était pas parce qu'il était amoureux d'elle. Il l'aimait bien, elle lui plaisait, c'était déjà ça…
Une fille de sa classe, une parmi les moins chiantes, s'approcha d'elle avec un sourire envieux.
- Vous êtes ensemble?
- On peut dire ça comme ça… répondit Alizea avec un petit sourire rêveur.

Rentrés à la maison, Ashram fut fort surpris quand, à sa question sempiternelle (tu m'ouvres le cercle?), elle répondit oui.

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